Un vrai mélo à la Dickens, dans la plus pure tradition des édifiants romans de la fin du XIXe siècle, Les Damnés de Paris ont même un titre à la Zola ou à la Hugo. Voyage au bout de l’enfer parisien d’une jeune ingénue au cruel destin sous les crayons réunis de Michaël Le Galli et Marie Jaffredo (Le Sang des bâtisseurs).
Une douce normande débarque à la capitale. Un agent de ville, proxénète à ses heures la repère et la retrouvera plus tard au fil de ses malheurs. Constance Deprez va rapidement comprendre qu’à Paris en 1869 la vie est dure. Un beau peintre et caricaturiste va flasher sur ses courbes et lui trouver une chambrette. Constance a un but, retrouver son fils qu’on lui a enlevé à la naissance et qui serait dans un orphelinat du coin. On est aussi en pleine crise politique. Gambetta donne de la voix. On croise Nadar, Cézanne, Zola. Constance arrive à revoir sa progéniture. Les titis parisiens sont aussi de la fête mais qui aura une issue tragique.
On se balade dans un Paris oublié que Le Galli et Jaffredo ont revisité aux basques de la tendre Constance. On penserait presque à une autre Constance, Bonacieu celle là. Pas question pour Constance d’être heureuse et de trouver le prince charmant. Un peu tristounet trop volontairement dans l’ensemble ce drame urbain qui bénéficie du crayon enluminé de Marie Jaffredo.
Les Damnés de Paris, Vents d’Ouest, 22 €
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