Un évènement le 19 juin prochain, car aura lieu une vente d’exception, rare, celle qu’Artcurial organise sur l’un des plus grands auteurs français, « Jean-Jacques Sempé, dessinateur d’humour ». 54 œuvres originales de Sempé seront mises en vente.
Cette première vente aux enchères dédiée exclusivement à Sempé, permet, comme le rappelle Artcurial, de retracer toute sa carrière depuis les années 60 jusqu’à aujourd’hui. On redécouvre ainsi ce qu’il a fait aux États-Unis pour le New Yorker ou Punch, et ses dessins parus dans les grands titres de la presse française tels que Paris Match ou Le Figaro. Une vente hommage à Sempé le 19 juin et à une vision du monde traitée avec humour et poésie. Ces 54 œuvres – couvertures d’album, de magazines ou dessins humoristiques, ont été réalisés soit à l’encre de Chine sur papier pour les dessins noir et blanc, soit à l’aquarelle ou crayons de couleur pour les dessins couleurs. L’occasion de revoir plusieurs facettes du travail et de la carrière de Sempé, à commencer par ses dessins d’humour dépeignant des scènes de vie du quotidien, observées avec l’œil espiègle de l’artiste : à vélo, chez l’encadreur, une petite ballerine, à l’opéra.
On passe ensuite, comme déjà annoncé, à sa carrière aux États-Unis à travers les dessins de couverture conçus pour la revue culturelle américaine The New Yorker. Sempé est l’un des artistes qui fut le plus sollicité par ce magazine avec une centaine de couvertures à son actif, qui dépeignent des scènes du quotidien au cœur de la ville qui ne dort jamais. Sa collaboration avec le magazine perdure depuis 1978. Il dessina également pour Punch ou encore Sports Illustrated. Enfin, on retrouve ses dessins poétiques de scènes de vie parisienne, au cœur des lieux cultes de la capitale, au Jardin du Luxembourg, à Saint-Sulpice ou Paris sous la pluie ou un bus sur un pont traversant la Seine de nuit.
Né à Bordeaux le 17 août 1932, Jean-Jacques Sempé dit Sempé, est un dessinateur humoriste français. Dès l’âge de 12 ans, il entreprend ses premiers dessins teintés, déjà, d’humour. A partir des années 1950, certains sont publiés dans Sud-Ouest, qu’il signe dans un premier temps « DRO » puis Sempé. Arrivé à Paris en 1951 à l’âge de 19 ans, suite à son engagement dans l’armée, il fait trois années plus tard une rencontre décisive, celle de l’écrivain et humoriste français, René Goscinny, dans les locaux de l’agence de presse belge, la World Press, sur les Champs-Élysées. Employé, entre autres, par l’hebdomadaire belge Le Moustique, Sempé esquisse pour les couvertures du média un petit personnage nommé Nicolas. Encouragé par le rédacteur en chef pour en faire une bande dessinée, il sollicite son ami René Goscinny, également collaborateur du journal, pour le scénario. Si ce projet n’aboutit pas à l’époque, il renaîtra sous la forme d’un conte illustré, trois ans plus tard.
En parallèle, Sempé publie nombre de dessins dans divers supports médiatiques tels que Le Rire, Noir et Blanc, Ici Paris, Samedi soir, France Dimanche mais également avec Paris Match, Le Figaro, Pilote, Punch, Esquire. Pendant 10 ans, de 1965 à 1975, dans L’Express, sur invitation de Françoise Giroud, il publie chaque semaine ses dessins. En 1978, ses dessins s’exportent à l’étranger lorsqu’il publie sa première couverture pour le New Yorker. Plus d’une centaine suivront par la suite.
On découvre enfin l’amour de Sempé pour le sport avec des dessins de couverture pour Sports Illustrated, l’un des plus importants magazines sportifs hebdomadaires américains, avec notamment Droit au but (20 000 – 30 000 €) ou L’entraînement (15 000 – 25 000 €)
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