L’Ile d’Ouessant est le vrai héros de cet album. Une jeune femme qui n’en est pas originaire vient s’y installer et ouvre une maison d’hôtes. Soizic va se heurter immédiatement à la méfiance et à l’hostilité des « autochtones ». Pas facile de vivre sur une île et, petit à petit, en découvrir les secrets. Une vieille dame, Marie, sera la seule à faire confiance à Soizic, à venir la voir. Soizic sera consternée le jour où Marie est découverte pendue. Soizic n’aura de cesse de savoir pourquoi Marie en est arrivée là.
Patrick Weber a scénarisé à la fois une atmosphère et un polar. Ouessant n’est pas tendre pour qui ne connaît pas ses règles. Soizic est le candide qui met le doigt où ça fait mal. Weber pousse un peu loin la trame policière, suspense oblige. C’est vrai qu’on veut aussi savoir pour Marie et la loi du silence qui écrase le passé. Nicoby a su mettre ces Ouessantines en dessin avec des personnages bien cadrés, au trait soutenu et surtout des paysages où on entend le vent siffler sur la lande. Un roman qui accroche.
Ouessantines, Vents d’Ouest, 18,25 €
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