Dans le style super-héros qui aurait un gros grain, Maximortal se pose là. De quoi faire passer tous les autre niais à pouvoirs multiples pour une brochette de simplets qu’il croquerait d’un coup. En éditant en France les aventures de ce coupeur de têtes grand frère de Superman revisité sans la frange, les éditions Delirium ont fait, une fois de plus très fort car, pour la plupart hors spécialistes, on le découvre avec bonheur ce Maximortal. Rick Veitch a signé ces aventures complètement débridées, sanguinolentes, surréalistes par moment, reprenant le mythe du super-héros sans la moindre empathie pour le bon peuple. Le dessin cartonne dans tous les sens.
1908, un météore qui fait boum, une géante bodybuildée aux yeux laser, un fœtus qui part faire un tour, retrouvé par un couple sans enfant et stérile, tout commence bien pour la future petite famille. George et Meryl ouvre le nid douillet qui vient de se crasher et en sorte un petit bonhomme baraqué au look grec. Il a trois orteils et pour bien commencer avec son papa il lui croque un doigt. Nommé Wessy il fout le feu à la baraque, transforme son père adoptif en canasson, paternel qui a compris que c’est un danger public. Le duo à deux têtes va rencontrer le guerrier avant d’aller en Californie histoire de voir si ils ont une bonne bouille et faire une boucherie des habitants.
C’est pop ce Maximortal, à l’encontre de tout ce qui pouvait se faire dans les années 90. On part vers l’impossible, l’improbable, Maxi devenu TM pour un comics sera dévoyé, transformé en bombe atomique par Uppenheimer à Los Alamos. Même Einstein fait de la figuration. Une arme suprême Maximortal qui met à mal Superman façon punk, coupable de tout. On s’accroche un peu aux pages pour tout bien suivre mais on n’est pas déçu car plus délirant c’est « mortal ». Sans oublier le dessin qui explose et flanque des baffes aux neurones les plus préparés. A bon entendeur, salut.
The Maximortal, Delirium éditions, 26 €
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