Une nouvelle pause spatio-temporelle pour l’équipage d’Infinity 8, la troisième de cette série dirigée par Comix Buro, de science-fiction, anticipation imaginée par Lewis Trondheim et Olivier Vatine. On a abandonné la tête d’Hitler à un sort fatal dans Retour vers le Führer ainsi que les dévoreurs de cadavres du premier tome Romance et macchabées. Cette fois avec L’Évangile selon Emma on s’embarque sur des pistes religieuses dominées par Saint Tholman et son texte perdu. Fabien Vehlmann partage l’écriture du scénario avec Trondheim et c’est Olivier Balez qui est au dessin de cette aventure cosmique et évangélique nettement moins déjantée que les deux premières.
Un nouveau reboot temporel décidé par le Capitaine du vaisseau Infinity 8 histoire de voir de plus près cette mystérieuse nécropole qui bloque l’appareil. Le patron à bord qui peut arrêter le temps pendant huit heures et décider ensuite soit de revenir en arrière soit de continuer, choisit une très pieuse agente, la belle mais glaciale Emma Ô-Mara. Mais dès qu’elle est en présence des officiers du bord elle les tue les uns après les autres et déconnecte le Capitaine. Avec des antiquaires qui veulent aller récupérer les trésors de la nécropole, Emma a comme objectif de retrouver la dernière évangile de Tholman pour unifier les adeptes de ce prophète. Mais les choses tournent mal et un robot tueur, Robbie, se mêle de la partie en cours. Emma va se faire doubler et une guerre générale risque de détruire l’univers. Emma retrouvera-t-elle le chemin de la raison ?
Un épisode plus philosophique même si on reste dans le domaine de la SF rétro avec un environnement religieux sans beaucoup d’humour. Reste qu’on a un peu de mal à suivre le cheminement intellectuel de cette charmante Emma inspirée selon Fabien Vehlmann par Madame Peel de Chapeau Melon et bottes de cuir pour son look vestimentaire. On verra comment tout ceci s’intégrera plus tard dans le final de la saga. On le rappelle que Infinity 8 ce sont huit missions, huit reboots temporels et huit agents mais avec un lien commun. Le dessin d’Olivier Balez très séduisant est par contre dans la ligne du genre en y apportant sa vision des ambiances, des personnages et des décors.
Infinity 8, Tome 3, L’Évangile selon Emma, Rue de Sèvres, 17 €
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