Mine de rien en 2022, le premier tome de La Belle espérance était prémonitoire. Le Front Populaire pointait le bout de ses avancées sociales. dans ce volume. On ne parlerait pas de Révolution mais d’exécuter un programme. Rien de bien nouveau après les dernières législatives sauf qu’il n’y a pas un Blum aux commandes. Dans le tome 2 on passe aux choses sérieuses avec 36, les grandes grèves, les manifestations et l’abandon de l’Espagne républicaine par les démocraties bien pensantes. Les héros de Chantal Van den Heuvel au texte, Anne Teuf au dessin (Finnele) à la fois naïf, riche et clair qui parfois à quelques curieux petits dérapages dans les visages, Lou aux couleurs, ont être les témoins actifs de l’Histoire à travers la leur.
Doriot, Maurras, Salengro qui veut dissoudre les ligues et se suicidera après une campagne de dénigrement, Jean Zay abattu par la Milice en 1944, Léo Lagrange tué en 1940, la vie au quotidien d’un peuple qui a de l’espoir, Louison mannequin, la chronique de ses temps nouveaux est large. Le dessin rend bien l’ambiance de cette époque pas si lointaine finalement au moins sur le fond. Un large détour en Espagne pour une meilleure compréhension des positions de Blum et la fracture du Front, La Belle espérance est un miroir dans lequel on pourrait bien se reconnaître. Un excellent diptyque.
La Belle espérance, Tome 2, Éditions Delcourt, 24,95 €
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