C’est l’un des plus grands mystères de l’histoire criminelle française. L’Affaire Dupont de Ligonnès a défrayé la chronique en 2011 et elle n’est pas finie. Il était le suspect n°1 des cinq meurtres des membres de sa famille retrouvés emballés et coulés dans une chape de béton sous sa terrasse. Tout avait été prévu, de fausses pistes en scénario machiavélique, Ligonnès aurait été un agent infiltré de la DEA américaine, obligé de changer d’identité mais il y aura un gros grain de sable. Alors en fuite, double vie, chirurgie esthétique ou suicide dans un endroit improbable, à plus d’un titre l’homme était au bout du rouleau sauf que personne depuis avril 2011 ne l’a jamais vraiment revu. Les avis sont discordants, famille ou justice, amis. Chacun a sa vision de l’affaire. Et ce docu-BD, La Traque en montre toute la complexité ajoutée au finalement diabolique caractère de Monsieur de Ligonnès dessiné par Philippe Valette, documenté par Valérie Morice et scénarisé par Olivier Petit qui en a assuré le direction éditoriale.
Janvier, février, mars 2011 le drame se met en place pour que le 3 avril Dupont de Ligonnès passe aux actes, tue femme et enfants, le dernier Thomas le 5 avril en le piégeant chez eux. Il va ensuite faire place nette, envoie des lettres à tous les organismes, écoles, employeur et lui part en vadrouille. Mais le 21 avril face à l’inquiétude des voisins la police trouve les cinq corps tous avec deux balles dans la tête. Commence alors l’affaire qui n’est toujours pas finie et pour cause. Retour en arrière, mails, messages, mort de Thomas, le père rassure et donne des détails sur les raisons de l’absence de communications. Il éteint les portables. Dans une lettre il dit que tous sont partis aux USA pour se mettre en sécurité avec remerciements qui étonnent les proches. La ficelle digne d’un mauvais polar est grosse. Ligonnès en rajoute, donne des consignes pour vider la maison, en toute sincérité apparente et va jusqu’à déposer des courriers directement dans les boites. Version officielle ils seraient en Australie. Perquisitions, et on trouve les corps. Tout va s’emballer. Les corps sont-ils ceux de la famille et lui se balade dans le Sud de la France. Des vidéos surveillance le prouve.
Tout est réglé comme du papier à musique et en prime il a de la chance. Rideau, il disparait. Le meilleur ami et on apprend que c’était un flambeur sans un sous. Les années vont passer, l’enquête dure, les bouquins sortent, les pistes sont ouvertes, on a des témoignages où il réapparait mais toujours le néant. Incroyable mais vrai, l’affaire Dupont de Ligonnès n’a pas son coupable présumé. Le livre est très bien conçu entre alternance d’histoires courtes, d’illustrations, de textes, pas de zone d’ombre, on la suit pas à pas.
La Traque, L’affaire Dupont de Ligonnès, Petit à Petit, 19,90 €
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