On s’était posé la question quand le tome 1 était sorti il y a un an. Avec Lady Di & me la question du meurtre était clairement sous-entendue et posée dans cette narration des hauts et des bas de la Princesse de Galles. Dans le tome 2 Jean-Claude Bartoll le scénariste persiste et signe. Il n’y va pas avec le dos de la cuiller quand on voit qui il nomme, si ce n’est accuse de cet accident qui a couté la vie à Lady Di sous le Pont de l’Alma. Le fil rouge est toujours la jeune journaliste ami de la princesse qui va mettre son nez là où il ne fallait pas.
Des photos prises par Marie-Linh montrent que deux motards vêtus de noir étaient sur les lieux de l’accident le 31 août 1997. Son amitié avec Lady Di remonte à l’époque où son mariage bat de l’aile avec le Prince Charles qui n’a pas abandonné sa maîtresse Camilla. Diana est psychologiquement atteinte, flirte avec l’anorexie, la boulimie et la dépression soignée à grands coups de calmants. Seule Marie-Linh arrive à la dérider et prend des photos d’elle qui font le bonheur de son agence de presse. Mais sa vie sentimentale en souffre. Charles oblige Diana à se soumettre à des examens médicaux qui à sa surprise vont le rendre responsable de la situation. Diana a une liaison avec le moniteur d’équitation de ses fils. En haut lieu et à la Cour Diana pose problème. En particulier sa liberté d’action et des enregistrements privés vont venir alourdir le débat. Divorce, amants multiples, la fin est proche.
On avait espéré que la suite serait plus convaincante sur le fond. Certes on part dans un roman thriller sur fond de réalité historique mais le scénariste va beaucoup plus loin et surtout implique comme commanditaires du meurtre des personnages existants et pour cause. Même si le mot d’assassinat n’est ni écrit, ni prononcé. Idem pour le destin de Marie-Linh à la limite du bâclage. Reste le compte-rendu de la vie personnelle de Lady Di bien fait et de son mari niais et sournois en diable. Le dessin de Yishan Li est clair, mais pas simpliste avec des arrière-plans succincts. Une hypothèse de meurtre-complot pour ne pas avoir un Arabe dans la famille avec Dodi, un peu léger quand même cette goutte qui aurait fait déborder le vase. Et surtout un accident pas discret du tout ce qui est chez les Anglais une règle d’or qui en font des spécialistes du genre.
Lady Di & me, Tome 2, Un scandale de trop, Glénat, 19 €
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