L’histoire d’une famille les Koechlin, d’une région de France, l’Alsace, qui souffrira annexées deux fois par l’Allemagne, celle d’un défi unique et premier du genre, installer une ligne de chemin de fer dans les années 1830, Kilomètre Zéro touche au but. Mais à quel prix dans ce tome 3. Stéphane Piatzszek au scénario et Florent Bossard au dessin ont appuyé leur récit historique sur des héros à la fois courageux, pleins de vie et prêts à tous les sacrifices afin d’atteindre leur idéal.
1849, près de Sélestat, des wagons roulent sur les rails mais tirés par des chevaux. Une inauguration mais on est encore loin de Strasbourg et de Bâle. Salomé Koechlin a choisi le journalisme. Le projet a endetté et ruiné la famille. Ou pas car le père Koechlin est un fin financier. L’oncle Théodore Koechlin peintre et dilettante reçoit son neveu Léo. Sur la locomotive Doomi se perfectionne pour devenir chauffeur. La famille se rassemble chez l’oncle pour faire connaissance de Héléna épouse de Léo. Doomi cherche un logement avec son jeune frère Fink et Emma. Fink a des réels talents de peintre et l’oncle l’a pris sous son aile mais il part se reposer dans le Sud. Doomi évite un grave accident sur sa locomotive.
Hormis la création de la ligne on se prend d’amitié pour les deux frères, Doomi et Fink surtout, petit lutin chaleureux. Ensuite il y a le très beau travail au dessin de Bossard, ses ambiances, ses décors qui s’imposent, les cadrages, la finesse des portraits, leurs expressions. Le récit est fort car on ne connait pas cet épisode authentique à nul autre pareil, volonté indomptable d’un seul homme.
Kilomètre Zéro, Tome 3, Un monde nouveau, Grand Angle, 15,90 €
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