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M.A.D, Thomas Legrain et Nicolas Jarry contre les mechams

On le retrouve avec plaisir. Thomas Legrain est de retour au dessin de M.A.D T1, un empire de rouille. De la SF, anticipation au fond relativement classique que Nicolas Jarry (Guerres et dragons T2, Skull and bones) a su revitaliser. Des humains, des robots les mechams qui se sont révoltés, d’autres désormais, les spybots, sont sous influence individuelles des troupes d’élite, les spirits. Une héroïne Daïa et Socrate son psybot vont enquêter sur une affaire qui pourrait remettre en question les spybots. Legrain toujours en belle forme, au trait riche qui sait s’adapter à tous les sujets depuis Sisco. Une BD à grand spectacle.

On est en Russie. Elle est à l’affut Daïa, tireuse d’élite car dans un champ une énorme araignée robotisée détruit les robots et les machines qui récoltent. Avec elle son spybot avec qui elle partage une seule conscience, Socrate qui lui dit de tirer. Mais c’est un piège. Pendant ce temps le maître de la meute mecham attaque le poste, le sovkhose où sont retranchés les humains. Masi leur véhicule pour aller à leur secours a été rongé. Reste un quad mais ils arrivent trop tard. Ils se lancent à la poursuite du maître de métal et elle l’abat. Les mechams attaquent les fermes. Novgorod la Grande une spirit et son psbot ont été découpés en morceaux. La Matriach Dynkin du M.A.D est chargée d’enquêter mais elle est en conflit avec le chef de l’armée. C’est Sofia une amie de Daïa qui a été tuée. On lui refuse l’enquête confiée à Inna Tamm. Daïa a un appartement en ville en dehors de l’immeuble des M.A.D. Elle y retourne avec Socrate et se souvient de son enfance et de sœur Lana. Au moment où les robots se sont révoltés. Mais il y a aussi des mechams solitaires qui sillonnent le monde. Le Stalker est l’un d’eux et Daïa va le voir. Car Sofia avait voulu savoir si le Stalker pense qu’il y a des mechams à aspect humain.

Un très bon rythme, toujours les lois bien connues d’Asimov, le dessin assure avec Legrain en pleine forme sur des décors superbes. M.A.D accroche dès les premières pages et Daïa est une héroïne parfaite. qui s’embarque dans une affaire dangereuse. On a un petit faible pour Socrate. Des jeux du cirque pour robots mechams, des mafieux, et en suspend peuvent-ils être capables de sentiments ? De nombreuses et bonnes influences imprègnent cette histoire très bien cadrée et dont on attendra la suite avec impatience.

M.A.D, Tome 1, Un empire de rouille, Éditions Le Lombard, 16,95 €

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