Une privée au petit bonheur la chance, une Anglaise un brin bougon mais qui a du coeur au ventre sans pour autant se lancer dans des tirades inutiles, Maggy Garrisson est sûrement la créature réaliste la plus accomplie et séduisante de l’univers de Lewis Trondheim. Elle fait dans le besogneux Maggy et ses affaires sont du domaine du quotidien, de l’arnaque ordinaire même si en arrière plan il y a du lourd et du mortel. Stéphane Oiry lui a donné un visage, un look un peu pataud qui lui va à merveille dans un Londres et banlieue tristounet à souhait.
Avec son air de pas y toucher, la réplique cinglante et le sourire pincé, Maggy est un personnage atypique qui mène sa barque depuis trois albums avec volonté et un flegme so british. Lewis Trondheim en a fait un vrai modèle du genre dans une ambiance à voir des corbeaux partout. Du noir bien distillé, dans la lignée du cinéma britannique des années Hitchcock ou quatre-vingt. On s’y attache à Maggy, on l’attend au tournant mais elle est implacable, talentueuse. Et souvent sentimentale. Du vrai Trondheim finalement.
Maggy Garrisson, T3 Je ne voulais pas que ça finisse comme ça, Dupuis, 14,50 €
Un polar psychologique à succès de Karine Giebel en 2009, ce sont Miceal Beausang-O'Griafa, Xavier…
Une belle histoire dans la lignée des récits à la Mowgli, des animaux que tout…
Sioban, le retour avec Jean Dufaux évidemment et Paul Teng qui en est pour le…
On dira que les Éditions Gallimard avec la création de Papillon Noir, leur toute nouvelle…
On avait déjà signalé que La Sagesse des mythes, la collection consacrée à la mythologie…
Du vécu un peu amélioré mais qui sur le fond est passionnant et remarquable. Comment…