Cela ne lui a pas réussi l’air islandais à Jazz Maynard. Il est comme on dit dans les ennuis. Et Téo encore plus. Dans l’épisode précédent ils avaient pour objectif un gros et cher caillou, l’œil doré, mais qui faisait bien des envieux même au sein du gouvernement iranien. Téo a été pris au piège et Jazz va tout faire pour sauver son copain. Sauf qu’en face on ne fait pas dans la tendresse. Un tome 6 qui va partir en vrille. Faut ce qu’il faut. Raule au scénario et Roger Ibáñez au dessin mettent la barre haut en jonglant d’une époque à l’autre et en levant quelques voiles.
Alors que Téo se fait allègrement torturer et livre sous penthotal le nom de Jazz, ce dernier est bien décidé à le sortir de là. Les méchants sont de gros nazis islandais en puissance mais les débuts de Jazz remontent à la surface. Sa formation de musicien et son apprentissage de cambrioleur avec Max le fils de son père adoptif, Jazz est sur tous les fronts. Téo manque de peu de s’offrir un plongeon dans le vide depuis un hélico mais c’est lui qui balance Askjar par la portière avec l’aide d’un corbeau bienvenu. Flash back sur Jazz qui remet en cause les conditions d’un casse que lui impose son mentor. Mais au final c’est face à Max que Jazz va devoir livrer le round décisif.
Des allers-retours pour mieux appréhender la jeunesse de Jazz, sa rivalité avec Max, une dose de politique, du fantastique, Raule ratisse large mais avec précision et sens de la narration. Pas de temps mort, une action qui explose et des secrets de famille qui noircissent le tableau. C’est parfait et le carnet de croquis de personnages qui clôture l’album est un joli cadeau.
Jazz Maynard, Tome 6, Trois corbeaux, Dargaud, 13,99 €
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