Une femme au poing de fer, déterminée qui au VIIe siècle va unifier toutes les tribus berbères pour se battre contre les Omeyyades dynastie arabe. Mais arriver au pouvoir pour une femme, qui plus est à cette époque, ne sera pas simple. Simon Treins au scénario et Dragan Paunovic (L’Insurgée de Varsovie) au dessin ont signé un diptyque passionnant dans la collection Reines de sang. Un destin d’exception pour une reine berbère, une résistante qui ne sera d’ailleurs pas la seule.
Il voulait les asservir une bonne fois pour toutes les Berbères au VIIe siècle, l’émir Al-Mouhajir Dinar qui refusait de se convertir à l’islam. De Kairouan il passe à l’attaque et s’enfonce dans les gorges des Aurès (Nord-est de l’Algérie actuelle). Erreur car les Berbères vont fermer le piège avec le roi Tabeta qui se sacrifie mais pas un Arabe ne passe. Sa fille Dihya apprend sa mort. Elle a un don de prévision du futur et décide de succéder à son père ce qui est théoriquement impossible. Avec sa garde d’amazones elle part à la rencontre de l’exarque Koceila allié de son père. Elle passe alliance avec lui mais à Alexandrie le calife a ses humeurs. Pas content que son armée ait été détruite, celle du prophète. Tout était à refaire. La Kahina épouse contrainte et forcée le roi des Djeerawa, un sombre crétin. Mais elle est patiente la future reine jusqu’au jour où elle lui tranche la tête. Fallait pas l’énerver.
Une guerrière La Kahina qui sabre à la main rejoint Koceila avec ses amazones mais ses vassaux hommes ne sont pas tentés par l’aventure. Qui tourne mal. A suivre donc comment la jeune femme va unifier les tribus, les clans berbères ou touaregs, de la côte au Sahara. Une stratège en prime La Kahina comme le montre dans cet album à la fois historique et plein d’action les deux auteurs. On comprend pourquoi La Kahina est resté un symbole pour les Berbères toujours très indépendantistes entre autres en Algérie.
Les Reines de sang, La Kahina, La reine berbère, Tome 1, Delcourt, 14,95 €
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