On avait annoncé que le dernier cas social dans RIP serait Eugène après Fanette, pour le tome 6. C’est fait il a montré son collier de barbe l’affreux pour une valse ultime qui va mettre les choses au point. Scénario de Gaet’s et dessin de Julien Monier pour cette suite de personnages reliés entre eux façon puzzle histoire d’un groupe de videurs de maison dont les occupants sont morts seuls, sans famille. En prime il faut désinfecter mais il y a des fois des babioles qui trainent près des cadavres. Ça crée des liens ou des haines.
Quand ça brûle si la température est bonne tout crame. Parole de légiste et détails à l’appui quand il parle des carbos, les victimes dont les dents parlent. Eugène a ses habitudes au réveil avec sa vieille maman dans sa caravane. Musculation, c’est une carrure Eugène, raciste de naissance et qui prend ses confrères nettoyeur pour des abrutis. Il fait partie de la fameuse équipe mais lui il a des souvenirs de prison, odeur encore mais de javel et de sueur. Il pensait avoir touché le fond mais en cabane il va encore descendre. Enfant il en a bavé et on le plaint. Les morveux ce sont des monstres en puissance . Il a compris que dans la vie il fallait se démerder seul. Nettoyeur et prêt à vraiment tout racler. Maurice, Derrick, ses comparses, Albert le maigrelet, Mike le taré, Ahmed, Fanette seule touche positive pour lui dans ce tableau désolant. Ils dévalisent les intérieurs des gens qui meurent seuls. Une leçon de vie en fait.
Une brochette à foutre les jetons à Dracula, avec même une morte vivante dans un placard. Chaude ambiance qui pue un brin avec une bague qui s’est fait la malle. Pourtant Eugène il avait des dons, la connerie en prime. Alors retrouver la bague, il pourrait y avoir bavure à la clé. Du noir sanglant, façon vomito, et flics pourris, une pointe d’espoir dans le genre humain mais vraiment une pointe. Jubilatoire.
RIP, Tome 6, Eugène, Éditions Petit à Petit, 17,90 €
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