Un fait historique, c’est le thème sous fond romanesque des Cosaques d’Hitler dont le tome 2 vient terminer le cycle. Ralliés à l’Allemagne des régiments soviétiques à dominante cosaque se rendent aux Alliés à la fin de la guerre. Qui se dépêcheront de les livrer avec leurs familles à Staline. Fusillés ou déportés au goulag très peu survivront. Macha est l’une des ces cosaques tombée amoureuse d’un officier anglais qui n’aura de cesse de la retrouver.
Nicolas, ancien officier britannique, est de retour dans son manoir avec son ami, Edward. Ce sont eux qui ont eu à assumer la garde puis la livraison aux Russes des soldats cosaques. Macha croupit dans un camp de travail où elle rencontre un prisonnier d’origine française, ancien communiste. Enceinte, Macha réussit à garder l’enfant pendant qu’Edward essaye d’avoir de ses nouvelles par des voies détournées. Nicolas finit par savoir la vérité et que Macha a été livrée à la demande son ami Edward. Il part en URSS et remonte la piste qui peut le conduire à Macha qui, elle, tente de survivre dans son goulag. Jeu de pouvoir et d’influence, Nicolas soudoie un personnage haut placé soviétique.
Hormis le peu de sensibilité des Alliés à la fin de la guerre et la folie stalinienne que Valérie Lemaire montre parfaitement, c’est aussi le quotidien dans les goulags qui fait froid dans le dos. Il n’y a pas de prisonnier type dans les camps. Tout Soviétique, voire ancien ami étranger du communisme est un client potentiel avec très peu d’espoir de retour. L’histoire de Macha est pour cela exemplaire, très documentée mais romancée avec happy-end. Ce qui est normal pour une BD. Le dessin d’Olivier Neuray est ligne claire tendance Berthet avec un soupçon de Pellejero (qui a aussi traité du goulag) mais en plus un talent particulier pour les expressions des visages.
Les Cosaques d’Hitler, Tome 2, Kolia, Casterman, 13,50 €
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