C’est l’une des séries les plus mythiques du 9e art. Jean Dufaux en est le maître depuis le début. La Complainte des Landes perdues continue sur sa lancée à la fois médiévale et fantastique. Rosinski, Delaby, Béatrice Tillier et aujourd’hui Paul Teng l’ont accompagné au fil des titres, des cycles. Sioban revient pour des aventures inédites dans ce tome 1 du cycle 4. Jean Dufaux dans sa préface recadre son œuvre, replace Sioban reine des Sudenne dans son contexte. Des Sorcières aux Landes et aux Moriganes, Sioban est à l’origine du tout. La revoir et découvrir des secrets ou des pistes dévoilées est un plaisir comme celui bien sûr de lire un récit signé par jean Dufaux auquel Paul Teng (Jhen) a su donner fougue, charme, force et passion. Sioban saura-t-elle vaincre ce mal qui se cache en elle au milieu de l’amour ?
Flanquée de son fidèle Seamus, Sioban chevauche vers les terres de son oncle mais veut s’arrêter à la Porte des gardiens. Celle qui si on le pouvoir de l’ouvrir donnerait puissance quasi divine. Certains acceptent de payer de leur temps de vie le droit d’essayer. Sioban se présente alors qu’un homme dépité, Sobold, veut tuer le gardien. Sioban s’interpose et le blesse au visage. Le gardien affirme à Sioban qu’elle reviendra un jour mais que le prix sera lourd. Arrivée chez son oncle, elle écoute comment lui et son père se sont battus pour conquérir une terre où étaient les oubliettes d’Asfar le roi fou. On y garde une population hagarde qui se dévore. Une vision horrible pour ses parents mais qui découvre que le Cryptos, dragon géant y est prisonnier. Sioban n’en a jamais entendu parler. Son père va passer un pacte avec le Cryptos pour affronter les hommes du mage Bedlam.
On repart presque à zéro pour ajouter des strates au destin de Sioban qui va se découvrir aussi une cousine belle mais dangereuse, Aylissa. Quel enjeu pour Sioban certes reine et qui peut-elle gêner ? Le machiavélisme de Jean Dufaux fonctionne à merveille. Sioban déjà guerrière va se forger le caractère et affronter les dangers tout en marquant des points qu’il faut se faire une joie de suivre dans cet album dont la Porte est le pivot. Mais ce n’est pas tout, d’autres enjeux sont en place et des vérités découvertes. Des questions et des réponses, à la Dufaux, toujours subtil.
Complainte des Landes perdues, Cycle 4, Tome 1, Lord Heron, Éditions Dargaud, 15 €
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