D’où pouvait bien sortir le père adoptif de Largo Winch ? On en sait désormais beaucoup plus depuis que Jean Van Hamme sur le dessin de Philippe Berthet ont commencé à lever le voile dans le tome 1 de La Fortune des Winczlav. Il fallait tout le talent de Van Hamme pour tirer les ficelles d’un destin hors normes, celui du futur Nerio Thomas Winch. On va dire que Van Hamme a mis le paquet, qu’on va croiser des As de l’aviation de 14, des femmes et des hommes qui vont affronter la Grande Guerre, la Prohibition, des drames familiaux qui vont changer le cours de leur vie. Du lourd mais à la sauce Van Hamme et le dessin de Berthet qui appuie le débat. Reste qu’on va aller de surprises en découvertes qui en disent long sur le futur Nerio. On avait dit qu’on attendait le tome 2 (Tom et Lisa 1910) pour se faire une idée plus nette. Là, il faut dire qu’ils ont mis le turbo et que cela fonctionne bien.
Tout commence par un accident dans lequel une famille O’Casey entière périt. Dans la foulée à Tulsa la propriété des Winczlaw est à vendre. Ce que fait Tommy dont la sœur est en France passionnée d’aviation. Tommy achète un saloon à sa maîtresse Sandy. Big Joe un Noir sera le videur. Tracy détective privé offre ses services mais doit ramener Tommy à New York où où il apprend qu’après la mort de la famille O’Casey, grand producteur de Bourbon, il est leur seul héritier avec sa sœur Elisabeth. Une fortune énorme dont des propriétés et une grotte mystérieuse où on trouve un squelette. Argent inespéré pour Elisabeth qui va pouvoir s’acheter un avion tandis que leur mère prend les rênes des affaires avec procurations de ses enfants et l’aide du directeur Flanagan qui l’a connue quand elle était tireuse d’élite dans le cirque de Buffalo Bill. En France Elisabeth surnommée Lisa rencontre le capitaine Boileau (il y aura un as mais Boillot NDLR) et vole sur un Spad S.A (au demeurant médiocre) qu’elle achète. La guerre de 14 commence et on refuse à la jeune femme de combattre dans le ciel. Elle va trouver la solution.
Du romanesque à l’état put, avec un Manfred Von Richthofen de passage, de belles scènes aériennes dont Berthet à la maîtrise, une méchante Sandy, la Prohibition, des magouilles et Roosevelt, on va enfin savoir pourquoi O’Casey devient Winch qui rachète les boites écrasées par le Dépression. Bon, on l’a dit Van Hamme y va fort mais ça se tient en plus nerveux que premier épisode. Un Winch qui a un peu du père de John Kennedy. Et enfin un détail, une plaque de Feldgendarme de 40 sur un troufion de 14, faut voir. Comme certaines cocardes? Quelques détails à la va vite.
La Fortune des Winczlav, Tome 2, Tom & Lisa 1910, Dupuis, 15,95 €
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