L’Incal, Kill Tête-de-chien père prodige

Pour tous les fans de Moebius, de L’Incal, Kill Tête-de-chien est un personnage fétiche. John Difool lui fait un trou dans l’oreille et désormais ils vont suivre le même parcours mais Kill est un second couteau. L’Incal, c’était donc Moebius et Jodorowsky. Avec Brandon Thomas et Pete Woods, Kill devient un héros à part entière. On aime ou pas la catégorie dans laquelle joue Kill Tête-de-chien, délire et liberté totale de conception scénaristique, fantastique. Mais avec les débuts en solo du gros toutou on est séduit par finalement sa part d’humanité et tous les ennuis qu’il attire en raison d’un passé tumultueux. Une agréable et parfois déroutante découverte ce retour.

L'Incal

Plongeon mortel, suicide pour renaître, Jill Tête-de-chien fait le grand plongeon. Mais c’est un cauchemar qui lui provoque aussi quelques phénomènes naturels désagréables. Avalé par un monstre des profondeurs, il est une cible et un brin amnésique, ne reconnait pas la jeune femme, Neepa, qui lui sert de baby-sitter. Voiture de luxe qui vole, protection rapprochée, affiche de lui sur les tours et interview, qui est vraiment Kill ? Un héros de guerre, amant de l’année toujours en compétition, artiste, entrepreneur, Kill est un tout qui n’en finit pas de faire des vagues avec une innocence coupable. Mais la mort le guette. Ses anciennes compagnes ont des comptes à régler avec lui. Définitifs. Et ses enfants en réserve.

Si on mettait en avant quelques-unes des qualités de ces débuts de Kill Tête-de-chien, on parlerait du dessin superbe qui colle avec l’histoire mais surtout donne tout son relief au personnage à la fois sympathique, émouvant et déroutant. On est dans du fantastique à la sauce fantasy. Le Tentaculum de Kill est tout un symbole. Il y a beaucoup d’idée dans ce Kill auquel on peut s’attacher à condition d’adhérer. La vérité sur Kill ne serait-elle pas plus compliquée que sa légende ?

L’Incal, Kill Tête-de-chien, Les Humanoïdes Associés, 19,99 €

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