On avait dit que ce n’était pas simple pour Enrico Marini de se lancer dans l’aventure Batman. Dès le tome 1 on avait pourtant pu constater qu’il avait su, tout en apportant sa propre marque au récit, maintenir les caractéristiques très personnelles de son dessin et faire évoluer le personnage. Au point que dans le tome 2, sur un scénario qui ose, il maintient le cap et séduit peut-être encore plus par son talent et sa créativité. Il y a des scènes et des ambiances qui resteront à la hauteur du défi. Finalement, Marini a bien fait. Il donne à Batman une envergure, c’est le cas de le dire, qui dépasse le simple cadre du comics, y ajoute des saveurs européennes, contrairement à ce qui a pu être dit, et rend une copie brillante. Et puis, Batman papa, le Joker, Harley Quinn et ses couettes, sans oublier l’inénarrable Archie, clown à la Stephen King, il y a vraiment de quoi se faire plaisir.
Un excellent délire ce Batman, ponctué par des scènes d’action comme Marini est l’un des rares à savoir les monter. Un dessin qui en impose. On apprécie aussi son humour et ce Joker qui par moment pourrait presque être attendrissant. Le naturel revient au galop et la petite Alina a de qui tenir. Mais voilà ? De qui ? Tout est bien qui ne finit pas tout à fait bien. On se laisserait bien tenter par une suite vu que cette expérience Marini est vraiment concluante.
Batman, The Dark Prince Charming, Tome 2, Dargaud DC, 14,99 €
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