Une bande d’amis, des vrais, Hugo, Jean-Marc, Étienne et Fred. Quand Fred se suicide et lègue des objets saugrenus à ses copains, il y a comme un gros malaise. D’autant que Hugo a dérapé côté couple dans les grandes largeurs en faisant un enfant à une autre femme. Où sont passés les grands jours ? Bonne question à laquelle Jim et Alex Tefenkgi répondent avec tendresse et réalisme dans ce tome 2 qui clôture cette chronique amère mais porteuse d’espoir.
Il persiste et il signe Hugo en rappelant sans cesse le numéro de portable de Fred attribué à un inconnu. Histoire de croire que Fred va lui répondre. Il en a pris plein la tronche quand il a avoué à ses amis qu’il a mis enceinte sa maîtresse et que sa femme l’a viré, embarquant sa fille au passage. Il est un peu con dans l’histoire le Hugo, perdant sur tous les tableaux jusqu’au moment où l’abonné au numéro de Fred engage le dialogue. Et il ne va pas être déçu car la peur et la solitude ça peut aussi se partager pour mieux résister. Il va falloir quand même aussi comprendre le sens des legs de Fred et pourquoi il a fait le choix de rompre définitivement les ponts avec la vie.
L’écriture de Jim est romanesque, au sens littéraire du terme. Le sens du détail qui étonne, déroute, charme, la clé de ce qui va se passer ensuite, Jim déroule son scénario et laisse transparaître ce qui sera un nouveau départ pour ces amis, à la vie, à la mort. La jeunesse est une accumulation de ces grands jours que l’on ne sait pas souvent savourer en son temps. C’est normal, on est jeune et on a la vie devant soit. Voila le fond du récit de Jim qu’Alex Tefenkgi, toujours en phase avec son scénariste, a mis en musique, claire et ponctuée de notes qui appuient, soulignent quand il le faut. Un dessin souple et réaliste très vivant, espoir encore.
Où sont passés les grands jours ? Tome 2, Grand Angle, 16,90 €
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