Albums

Le Scorpion T13, Critone assure sa (re)prise

Il a un nouveau dessinateur le Scorpion, et non des moindres, maintenant que Marini a passé son crayon. C’est Luigi Critone qui pris la relève dans ce Tome 13, Tamose l’Égyptien, et dont le moins qu’on puisse dire est qu’il y a mis tout son grand talent. Au point de voir désormais Scorpion s’imposer sous ce nouveau graphisme, dans des décors et des ambiances qui n’appartiennent qu’à Critone (Aldobrando, Je, François Villon). Reste que Stephen Desberg est lui toujours là. Le Scorpion a depuis quelques temps des états d’âme. Quand on est un aventurier notoire et sans trop de scrupules, on ne se découvre pas père du jour au lendemain sans que cela vous perturbe un brin. D’autant que la maman, ce n’est pas une sainte mais votre ennemie intime. Une recherche de paternité qui va déraper évidemment sur une autre voie cette fois très dangereuse. Ah, le Scorpion, il ne changera jamais.

1765 Cracovie, le Cosaque Juif fait une descente dans une communauté convertie et y trouve des documents qui le mettent en rage. A Istanbul, Méjaï est devenue tueuse à gages. Efficace. Le Grand Janissaire est sa cible qu’elle tue. Mais Scorpion qui la suit l’intercepte ensuite car il cherche leur enfant. Le Hussard l’avait informé de cette naissance improbable. Méjaï piège son ex-amant qui se retrouve endormi puis prisonnier d’un de ses ennemis, Vazlar, qui fait partie de la garde du Sultan. Scorpion semble le coupable parfait pour le meurtre du Janissaire. Mais un homme, un eunuque s’interpose et le défend, prouvant son innocence. Sa maîtresse, la Sabbatéene, a besoin des talents d’archéologue du Scorpion pour identifier des antiquités égyptiennes qui ont un rapport avec la ville palestinienne de Jericho et des troupes égyptiennes à qui elle avait demandé protection.

L’intrigue est peu banale. On n’en dit pas plus si ce n’est qu’elle repose en partie sur les religions du Moyen-Orient. Le Scorpion va jouer en Égypte à Indiana Jones plus Blake et Mortimer réunis. Direction la Vallée des Rois avec deux méchants aux trousses, le Cosaque Juif et Méjaï. Sans oublier la Sabbatéene. Maître Desberg a, une fois plus, manipulé en finesse le destin du Scorpion qui a du mal à faire face à ceux qui veulent soit le tuer, soit s’en servir. Sans oublier sa progéniture potentielle. Mais il est venimeux le Scorpion, rapide. Un bon album que Critone maitrise de son trait ferme très particulier et a investit de ses superbes couleurs aux rares nuances.

Le Scorpion, Tome 13, Tamose l’Égyptien, Dargaud, 12 €

Partager

Articles récents

La Sagesse des mythes de Yvain le chevalier à la Belle au bois dormant

On avait déjà signalé que La Sagesse des mythes, la collection consacrée à la mythologie…

21 novembre 2024

Pyongyang parano, les blaireaux des légendes

Du vécu un peu amélioré mais qui sur le fond est passionnant et remarquable. Comment…

21 novembre 2024

bd BOUM 2024, c’est ce week-end du 22 au 24 novembre 2024

Récompensé par le Grand Boum-Ville de Blois, David Prudhomme préside la 41e édition du festival…

20 novembre 2024

Mémoires de gris, Tristan et Yseult revisités

Un bel album ce qui est tendance, dos toilé, beau cartonnage et 240 pages, Mémoires…

20 novembre 2024

Un doublé belge de Spa à Bruxelles chez Anspach

On les suit de très près les éditions Anspach car c'est vrai on a un…

20 novembre 2024

Prix Landerneau BD 2024 présidé par Mathieu Sapin, la sélection

L’auteur et dessinateur de bandes dessinées Mathieu Sapin préside aux côtés de Michel-Édouard Leclerc le…

19 novembre 2024