Ce n’est pas la première, ni la dernière adaptation du roman de Wells, le célébrissime L’Île du Docteur Moreau. Sous des formes plus ou moins nouvelles, modernisés, dérivées. Reste que cette version par le montpelliérain Stéphane Tamaillon et Joël Legars au dessin a un petit quelque chose qui fait la différence. Celle qui pousse à ouvrir l’album en se disant, après tout pourquoi pas. Et on n’est pas déçu ni par le découpage, le ton et aussi le dessin qui sort de l’ordinaire, les personnages, le graphisme. Ambiance lourde, angoissante, tendance horreur et retravaillée dans les moindres détails. Un diptyque qui aura sa place chez les amateurs du genre.
Il a fait naufrage Edward Pendrick et est sauvé par la bateau de Montgomery, médecin en rupture de ban. Petite transfusion pour aller mieux et hop Pendrick découvre sur le pont une bien curieuse ménagerie ainsi que le non moins bizarre M’Ling aux gros yeux verts de chat. Tout le monde débarque sur l’île infernale comme la surnomme le capitaine du bateau. Le patron à terre c’est bien sûr le docteur Moreau qui n’est pas vraiment chaud pour que Pendrick débarque. Résultat on le largue dans une chaloupe et Montgomery réussit à convaincre Moreau de le recueillir. Mais l’île a ses secrets, mortels.
Pas la peine d’en dire plus sur les péripéties insulaires de Pendrick, des monstres qui y vivent. On va donc parler de l’imagination des auteurs, de leurs clins d’œil sur la ménagerie de Moreau, le retour de l’éternelle question, science sans conscience. Cobayes humains et suite finale dans le prochain tome. Ça va saigner. Chaude ambiance.
L’Île du Docteur Moreau de H.G. Wells, Tome 1, Delcourt ex-libris, 10,95 €
Articles similaires