Cela fait du bien de temps en temps de faire une pause. On s’écarte de la BD traditionnelle pour une incursion au pays des dessinateurs de presse. Olivier Tallec est l’un d’entre-eux. Un humour très efficace toutes catégories confondues avec un recueil, Bonne journée, qui décape.
Des carottes dont la fin va être brutale, un Tarzan qui se pose des questions de fond quant à une possible relation avec Sheeta, des pionniers abusés par une annonce mensongère, une poule qui demande à son coq de se prendre pour un auroch, il y en a pour tous les goûts dans ce florilège de légendes qui accompagnent les dessins de Tallec.
Difficile de rendre compte de la force d’un dessin, tout seul, face à son public. Il faut trouver le lien subtil entre l’image et les mots. Le radeau de la Méduse sur lequel un naufragé demande qu’on respecte le tri des déchets, c’est abominablement drôle et décalé. On sourit en tournant les pages, on rebondit sur les trouvailles linguistiques et les situations détournées de cet auteur au fort pouvoir déridant.
Bonne Journée, Rue de Sèvres, 14 €
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