Avec Bonne Journée, Olivier Tallec avait déjà convaincu de ses qualités de dessinateur de presse, maniant la dérision à fleur de crayon et de pinceau, en s’autorisant des incursions incisives dans tous les domaines. Il aurait eu tort de ne pas enchaîner avec cet album qui nous souhaite une Bonne Continuation et s’envole vers de sommets d’humour à froid, sans rire mais à en mourir. De rire.
Pauvres éléphants sacrifiés sur l’autel de la mode pour girafes. Une trompe en capuche tour de cou. Et une tête en moins quand les pales de l’hélicoptère passent trop près. Et ces huskys aux yeux bleus, des frimeurs. Quant aux cosmonautes qui ne retrouvent pas où ils se sont garés, c’est vrai que la Lune est grande. Pauvre hérisson qui a eu l’idée mortelle de jouer au tennis sur la route en prenant la ligne blanche comme filet. Il en a laissé filer la partie. Comme le serpent qui a du mal à digérer la pomme d’Eve et d’Adam. Faut dire qu’il a avalé le trio. Enfin une vache enlevées par des E.T. ça sent la bouse dans la soucoupe.
Difficile de rendre compte par écrit de la force des dessins de Olivier Tallec. Dans une histoire en un dessin chaque détail compte, de l’expression d’un visage au paysage ou au texte qui apporte le point d’orgue imparable. Un côté noir de la force, des clins d’œil et des sourires, un soupçon loufoque de british made et on tourne les pages en se demandant ce que sera le dessin suivant. Surprise à tous les étages !
Bonne continuation, Rue de Sèvres, 14 €
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