Un voyage aux sources et initiatique pour une jeune femme qui va avoir tout le poids des traditions séculaires du Japon sur les épaules. Une rose seule pour une chasse aux fantômes bien préparée par un géniteur qui en plus est mort, japonais bien sûr, et qui va balader sa fille au cœur de Kyoto. On est accroché au départ mais peu à peu on se demande si à sa place on n’aurait pas taillé la route. Ce qui aurait été une erreur. Adapté du roman de Muriel Barbery (on lui doit le remarquable L’Élégance du hérisson et son dernier roman est lui aussi japonisant Une Heure de ferveur), Une rose seule est signée par Kan Takahama. Elle a adapté L’Amant de Marguerite Duras. Beaucoup de ferveur, de sensibilité, d’intelligence mais on a du mal à la première lecture malgré le très beau travail graphique de l’auteur au si beau talent à prendre pour soi. Il faut absolument relire une seconde fois cet album pour en savourer toute la sagesse, la tendresse, la finesse et une vision du bonheur élégante qui est bien loin de la nôtre si égoïste et pragmatique.
Une partie de ping-pong, en simple, Rose contre Paul qui veut l’amener à retrouver ses origines avec pour arbitre le père décédé. Une leçon très philosophique voire psychanalytique pour Rose qui doit se décongeler. Rencontre programmée pour une Rose qui tire la gueule et un Paul qui joue à Jiminy Criquet. Pas non plus un marrant et mystérieux. Donc on s’émeut, on pleure, enfin elle pleure, et on parle beaucoup avec un retour sur la jeunesse de Rose. Puis on s’associe à cette belle progression sentimentale très riche et pudique.
Une rose seule, Éditions Rue de Sèvres, 22 €
On a été séduit par deux nouveautés qui nous viennent l'une du Japon, l'autre de…
Œuvre fantasque et fantastique, décalée à souhait, écrite par le nom moins exubérant, inventif Joann…
Un western dur, une traque sauvage pour un mobile atypique, récupérer un fusil d'exception, Gunthrie…
Vengeance, pouvoir, invasion, enlèvement, Enrico Marini au scénario et dessin poursuit son épopée Les Aigles…
Le comité de sélection du Prix Jeunesse de la Critique ACBD s’est réuni pour proposer…
On l'attendait cette suite de Habemus Bastard. D'abord parce que le premier album avait été…