Et hop, on repart sur les traces d’Eugène Sue version jeunesse mais un peu plus tard, à la fin du XIXe siècle. Eugénie et les Mystères de Paris est plus proche des Quatre de Baker Street, des gamins doués dont la jeune Eugénie, détective en herbe avec Arthur le souffre-douleur et Charles le débrouillard orphelin. Ils vont créer une sorte de club et partir sur les traces de la statue de la Liberté qui s’est envolée. Au dessin Miriam Gambino est dans un registre classique pour ce style d’album, un soupçon manga sur un fond film d’animation. Le scénario est écrit par Eric Summer, bon enfant et sympa.
1885 à Paris Charles est un petit voleur. Eugénie plaint Arthur le petit vitrier que bat son père et craint pour Charles que la police ne l’arrête. Le trio est allé visiter de nuit la statue de la Liberté qui bientôt va être démontée pour partir à New-York. Osmond, l’oncle d’Eugénie est policier et pas très gentil avec elle. Il emmène sa nièce dans une bijouterie cambriolée car il connait cependant ses pouvoirs de déduction. Charles explique comment les caisses qui emportent la statue sont emmenées au Havre. Les enfants cherchent un endroit pour y créer leur club, la confrérie de Vidocq. Au Havre, les caisses de la statue ne contiennent que des pierres. Edmond qui enquête se voit flanqué d’un policier qu’il n’aime pas et qu’il met hors jeu. Mais parle du vol à Eugénie.
Un policier américain, son neveu Edgar, tout ce petit monde charmant va cohabiter, s’assister, se lancer aux trousses des voleurs avec l’aide de Charles et Arthur mais chacun de leur côté. Une gentille histoire Club des Cinq dans Paris d’Hausmann, on se laisse conduire chez un certain Jules Verne et un méchant qui veut déclencher une guerre mondiale. Un premier tome qui a une bonne dose d’humour et se tient bien pour un lectorat jeunesse.
Eugénie et les Mystères de Paris, Tome 1, On a volé la liberté ! Vents d’Ouest, 13,90 €
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