On ne la lâche pas cette série. Renaissance dès le premier tome avait séduit par sa perspicacité, son inventivité dans un genre déjà largement défriché. Sauver la Terre et ses habitants même malgré eux, c’était l’objectif de l’opération Renaissance menée par le Complexe, une fédération de civilisations extra-terrestres. Dans ce tome 4 il y a vingt ans que l’opération a commencé et porté ses fruits mais il y a encore des résistances activistes. Le scénario de Fred Duval avec la participation de Fred Blanchard pour le design est cadré. Le dessin de Emem apporte aux ambiances, aux décors, aux personnages une puissance évocatrice réelle et crédible.
Tous ne sont pas d’accord sur l’efficacité de Renaissance. Les humains se sentent jugés immatures par le reste du cosmos. La Lune est le QG des ET. Même si l’énergie est devenue gratuite la Terre est dépendante des livraisons d’Helium 3 produit par le Complexe. Que se passe-t-il sur Mars ? Radio Paris prône la résistance active. Un saut primal se prépare. Pour la première fois des humains vont l’accomplir vers une autre planète. Jules en fera partie dirigé par Pablö originaire de la planète Köbalt. Mais au fond des océans un attentat vise la cité Australis.
C’est panique sur Terre car que se passerait-il si le Complexe se retirait ? Il va y avoir enquête sur des réseaux terriens prêts à tout dont Sui Juris. Se pose aussi la question de la liberté et les décisions finalement d’envahisseurs même bienveillants. Sans oublier les manipulations génétiques, la mixité, les hybrides. Une réflexion pertinente au sein même d’un récit de science-fiction bourré d’idées intelligentes et sur un dessin qui enchante. Que demander de plus et ce n’est pas fini.
Renaissance, Tome 4, Sui Juris, Dargaud, 14,50 €
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