Un bon gros bouquin à la couverture édifiante et sanglante, normal, car consacré au maître du gore, du suspense terrifiant, des clowns qui tuent mais aussi à un grand écrivain, Stephen King. Justine Niogret le découpe en tranches, enfin chapitres, et s’explique dans sa préface quant à sa passion pour ce génial distillateur d’horreur sournoise. Car King c’est aussi la terreur qu’il suggère qui est la plus efficace. Sans compter qu’on découvre que son enfance a peut-être joué un rôle sur l’auteur, le créateur qu’il va devenir. Encore un ouvrage pas banal, passionnant, qui se lit comme un King justement, à mettre sous le sapin.
Un père qui a disparu, une mère qui se bat pour ses enfants, un frère adopté, une malle oubliée, on en passe mais les débuts en 1947 de Stephen font penser à une version édulcorée de la famille Addams. En 1954 on parlera de suicide, de maladie, de morts, des débuts d’auteur qui gribouille, des animaux et des voitures magiques, pas encore tueuses comme dans Christine. Fin des années 50, le joyeux Stephen va se servir comme papier toilettes d’une plante vénéneuse. Ça laissera des traces comme ses expériences électriques avec son frère. Non il ne l’a pas électrocuté en rigolant. Et on attaque les sixties. Il a découvert le cinéma, continue à écrire, envoie des nouvelles et découvre la fameuse malle au grenier bourré de récits d’horreur, des romans de gare. Un signe.
Il y a des fois où on se dit que des destins sont tracés très tôt. Stephen King en est l’exemple. Le livre montre également que King n’est pas un de ses personnages. C’est finalement un gentil qui aime raconter des trucs horribles comme le dit Justine Niogret. Les illustrations de cette biographie atypique sont entre autres de Pixel Vengeur, Christopher, Fred Beltran, Sylvain Repos. Près de trente dessinateurs y ont participé. Si on avait à citer des titres de King, ce serait Ça, le plus terrifiant, Carrie pour son adaptation réussie au cinéma comme Shining, La Ligne Verte, ou enfin le fantastique 22/11/63 sur Kennedy. En fait rien à jeter chez King qui aura marqué des générations et ce bouquin non plus, car très étudié, accrocheur et simple d’accès.
Pop Icons, Tome 2, Stephen King, L’Écran Fantastique Collection, 29,90 €
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