Il colle à l’actualité ce brave Canardo avec son air de ne pas y toucher. Sokal l’envoie enquêter sur une jeune amnésique retrouvée au bord d’un lac où il se passe de bien curieux trafics. Immigration clandestine, prostitution, Canardo va vite comprendre que tous sont mouillés dans cette sordide affaire. Du Sokal toujours aussi agréable, du polar social et un Canardo l’œil vague et la clope au bec efficace et taquin.
Canardo doit, à sa demande, retrouver l’identité d’une belle brune retrouvée à moitié noyée au bord du lac plein d’anguilles qui sépare le Duché du Belgambourg du reste du monde. Des hordes Wallones, comme dit la chancelière du Duché, envahissent ce petit pays bourré de fric. Sur des barcasses les jeunes filles tentent de traverser le lac et on retrouve la plupart mortes noyées. Canardo va remonter la piste de sa cliente qui a des brûlures sur les seins et un curieux numéro tatoué sur la fesse. Son vieux copain l’inspecteur Garenni reprend du service au Belgambourg pour tenter d’enrayer l’immigration mais face aux énormes intérêts en jeu il va avoir du mal.
Une enquête bien montée qui offre quelques belles surprises, des rebondissements dont on ne saura les conséquences que dans la suite de ce tome 23, Mort sur le lac. Sokal a comme d’habitude aussi bien peaufiné les dialogues que le dessin. On apprécie les envolées de Canardo, drôles et cinglantes.
Canardo, Tome 23, Mort sur le lac, Casterman, 11,50 €
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