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Le décès de Pierre Seron, les Petits Hommes sont orphelins

Pierre Seron nous a quitté ce mercredi 24 mai. Il était le créateur de la série Les Petits Hommes. Il avait 75 ans. Avec lui s’en va après Jidehem un autre grand nom de la BD qui a fait les beaux jours du journal de Spirou.

Pierre Seron. Paul Coerten ©

​Voici la biographie de Seron publié par les éditions Dupuis.
Pierre Seron est né le 9 février 1942 à Chénée en Belgique. Après des études aux Beaux-Arts de l’Institut Saint-Luc, en compagnie de ses futurs confrères Walthéry, Dany et Pleyers, il débute professionnellement sous le pseudonyme de Foal, en assistant Dino Attanasio sur Spaghetti et Modeste et Pompon,  Mittéï sur Indésirable Désiré et les décors de Ric Hochet, et Maurice Maréchal sur Prudence Petitpas. Seron se présente au Journal de Spirou en 1967 où il débute rapidement en illustrant un récit complet écrit par Victor Hubinon.

Simultanément, il crée Les Petits hommes, dont le premier épisode, d’abord scénarisé par Yvan Delporte, est rapidement poursuivi par le journaliste Albert Desprechins. Les premières planches de cette série sont réalisées dans un style personnel, qui sera peu à peu abandonné au profit d’un trait plus franquinien, à la demande de l’éditeur Charles Dupuis. Desprechins cède rapidement la place à Mittéï – alias Hao – qui contribue largement au succès de la collection, reprise en albums dès 1972. Seron devient alors l’une des vedettes de l’hebdomadaire, où sa signature est omniprésente tout au long des années 1970. Son impressionnante productivité l’amène aussi à se diversifier, en créant à la même époque une série à gags, La famille Fohal, dans Pif-gadget, dont les éditions Soleil proposeront des albums sous le titre La famille Martin.

Sans délaisser ses personnages-vedettes, il entame dès 1977 une nouvelle série pour Spirou, Aurore et Ulysse, rebaptisée plus tard Les Centaures. Les albums se succèdent à une cadence soutenue, n’empêchant pas le dessinateur de devenir peu à peu son propre scénariste. Son goût prononcé pour l’expérimentation l’amène régulièrement à bousculer les codes de la bande dessinée classique, comme en témoignent le format horizontal des doubles-pages de La planète Ranxérox, les fonds noirs de Dans les griffes du seigneur, l’absence de couleurs dans Le trou blanc, ou encore un « cross-over » entre sa série et celle de Gos, Le Scrameustache.

En 1999, il lance Les Petites Femmes aux éditions Joker, une série de six albums coquins. Et en 2011, il publie le quarante-quatrième et ultime épisode des Petits Hommes, Eslapion 3, aux éditions Clair de lune, avec lequel il tire sa révérence de la profession dans un sous-titre nostalgique : Je suis venu vous dire que nous partons… Depuis près de 5 ans, Pierre Seron n’a plus jamais pu reprendre ses crayons.

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