C’est en quelque sorte le monument de ce début d’année. Avec ce que cela suppose de qualités et de défauts. On pourra y voir un roman historique basé avant tout sur le racisme et sur la façon dont les soldats noirs ont été relégués aux tâches les plus ingrates pendant la seconde guerre mondiale encore qu’il y ait eu pour mémoire une escadrille de pilotes de couleur basée en Angleterre ou une division noire qui s’est illustrée et battue dans le Pacifique. Les héros de Cinq branches de coton noir seront en quelque sorte les sauveurs d’un soldat Ryan en tissu et étoilé. Ils vont se battre pour une cause, la reconnaissance des Noirs comme partie intégrante de la nation américaine. Et ce n’est pas gagné. Yves Sente est parti d’une idée séduisante : où est donc passé le premier drapeau des USA, mais qu’il exploite en longueur et sans vraiment s’embarrasser de vraisemblance. Ce qui n’est pas, sur le fond, dramatique. Il raconte après tout une histoire d’action. Cuzor a le dessin réaliste nécessaire, documenté, très travaillé, vivant que mérite ce genre de récit. On peut aussi s’amuser à reconnaître les acteurs dont il s’est inspiré pour créer ses personnages.
Il faut du temps avant que toutes les pièces se mettent en place. Le sujet était ambitieux mais aurait mérité plus de concision, moins de textes aussi. Sente veut expliquer, justifier et c’est vrai qu’on a besoin de repères historiques en particulier sur le racisme tout puissant qui règne à l’époque (voire encore on le sait) sur les USA. Mais trop cela peut nuire. Ce Band of brothers avec la libération de Paris, Bastogne, Malmedy et les prisonniers abattus, le nazi plus vrai que nature, l’utilisation à découvrir du drapeau mythique, et enfin les et pas le coup de théâtre final très mélo, il y a vraiment de quoi faire. Un moyen très long-métrage cependant bien cadré et dessiné.
Cinq branches de coton noir, Aire Libre Dupuis, 24 €
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