Lefranc est de retour. Après les nazis dans Mission Antarctique, il s’embarque pour l’Ile de Pâques avec Roger Seiter et Régric qui avaient déjà signé d’autres Lefranc dont Cuba Libre. Rien de révolutionnaire dans cet Homme-oiseau, titre de ces aventures lointaines. Par contre on retrouve, comme dans l’album précédent, une trame et une mise en scène qui reviennent aux fondamentaux. Avec le pauvre Borg qui n’en finit pas, tel Iznogoud, de se faire battre par l’invincible Lefranc.
Fin des années cinquante. Lefranc accompagne une expédition à destination de l’Île de Pâques pour étudier la civilisation des Pascuans. A bord le professeur Lasalle et sa fille, Julie, qui semble bien avoir un faible pour le journaliste. A son arrivée sur l’île on repêche la cadavre d’un habitant et les membres de l’expédition sont soupçonnés par les autorités locales. Lefranc découvre aussi dans sa tente une pierre sacrée qu’on va l’accuser d’avoir volée. De plus, une capsule spatiale soviétique s’écrase sur l’île détournée par de mystérieux commandos aux ordres de Borg. Le spationaute a réussi à s’éjecter et Lefranc le retrouve alors que le mystère du meurtre trouve sa solution.
Si le tout fonctionne, avoir mélangé deux affaires en une est un peu osé. Le lien est bien sûr le terme d’homme-oiseau, on comprendra pourquoi. En fait c’est la seconde, celle du spationaute soviétique à un moment où il n’y a pas eu de vol habité qui est la plus pertinente. Gagarine aurait-il fait un vol d’essai secret avant le vol officiel de 1961 ? Lefranc a loupé (volontairement) un scoop. Un album divertissant et bien dans l’esprit Martin avec un dessin aussi dans sa ligne éditoriale.
Lefranc, Tome 27, L’Homme-oiseau, Casterman, 11,50 €
C’est dommage de dévoiler la fin …