La chronique à la fois juste, cynique, triste du quotidien d’une famille américaine pauvre en pleine guerre du Vietnam. Le héros on est en 1968, est un jeune ado Douglas qui vit à New York mais qui va bouger car son père à un job ailleurs. Une ambiance franchement pourrie dans ce Jusqu’ici tout va bien adapté du roman de Gary D. Schmidt par Nicolas Pitz (Traquée). La famille est déglinguée, mais Douglas a de la ressource tout en étant la victime désignée des autres membres de la famille. Une narration efficace, dure et un trait qui lui non plus ne fait pas dans le gentil mais dans un réalisme violent et brutal. Un album que l’on lit d’une traite avec une vraie émotion.
C’est le dessin qui en fait est le fil rouge de ce drame au quotidien avec la psychologie très détaillée des personnages où Doug n’a à priori aucune chance de réussir sa vie. Sauf que il y aura Lilly, des profs et une intelligence intuitive, des sentiments sincères et du talent. Un univers de petites gens tout à fait dans l’ambiance de la fin des années soixante aux USA avec la Lune en 69 et le Vietnam qui renvoie les boys en morceaux au pays. Tout est très bien décrit, vécu dans cette adaptation où l’espoir a encore une chance. Pour le meilleur après le pire. A apprécier comme un vrai coup au cœur et de cœur. Très bonne utilisation des couleurs.
Jusqu’ici tout va bien, Rue de Sèvres, 20 €
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