Il avait de la suite dans les idées Jeremiah Johnson. On avait redécouvert le personnage authentique immortalisé par Robert Redford dans le film de Pollack en 1972, Jeremiah Johnson, qui avait fait le plein auprès du public et avait été présenté à Cannes. Mais dans la BD de Fred Duval et Jean-Pierre Pécau, dont les scénarios sont toujours des références, avec au dessin Jack Jadson et aux couleurs Nuria Sayago, c’est une histoire de vengeance terrifiante par un trappeur sans pitié qui applique les mêmes règles que ses proies indiennes causes de son malheur. Ils ont tué sa femme et son enfant, il va les traquer et manger leur foie.
On trouve des cadavres d’Indiens Crows scalpés et dont le foie a été arraché. Très vite ses amis se doutent que Jeremiah Johnson est le tueur qui venge sa famille et dévore le foie de ses victimes. Les Crows ne comprennent pas encore. En 1851 Johnson est à Fort Laramie où il vend ses peaux et se ravitaille. Son ami Griffe d’ours comprend qu’il est sur le sentier de la guerre. Johnson piste une colonne de 50 Crows qui vont rejoindre la tribu des Flatheads dont son épouse était issue. Il tue un de ses meurtriers. Les Crows décide de le traquer mais en respectant des règles mais les Flatheads vont se mêler de la partie.
Une histoire vrai qui fait frémir car Jeremiah Johnson adopte les méthodes de ses ennemis en y ajoutant un haine très blanche. On ne fait pas dans l’inutile et les dialogues sont réduits car Johnson n’a pas d’états d’âme. Il va aussi y laisser des plumes mais sa volonté est d’acier. C’est l’album de la traque et de la survie d’un homme increvable que sa haine nourrit. Bon dessin, un récit haletant et captivant. Une quête à la fois horrible et stupéfiante qui aura encore trois albums à venir.
Jeremiah Johnson, Tome 2, Soleil, 14,95 €
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