On efface presque tout et on recommence. La cour d’Appel de Montpellier a décidé de remettre en cause la décision du tribunal de Commerce de confier aux libraires lillois Le Furet du Nord la reprise des librairies Sauramps à Montpellier, Odysseum et Alès.
Sauramps et ses employés seront définitivement fixés le 13 juillet et cette fois il n’y aura pas de second tour. Sont donc de nouveau en lice pour la reprise Le Furet du Nord qui avait décidé de fermer Odysseum et de licencier 52% des effectifs (57 sur 119 conservés) et le groupe montpelliérain de l’architecte François Fontès, Ametis, qui lui laissait ouvert Odysseum et maintenait 80% des emplois. A première vue il n’y avait déjà pas photo au premier tour. Tous les partis en présence dont le personnel étaient favorables à la reprise Ametis. Et pourtant c’est Le Furet du Nord, fort de son expérience en librairie qui avait été choisi. On reprochait à Ametis, qui avait pourtant largement les capitaux nécessaires, son manque de connaissance du milieu ainsi que de vouloir garder ouvert Odysseum qui nuisait à la rentabilité. Ametis s’était déjà mis, semble-t-il, à la recherche d’un directeur général issu de l’édition. Les employés de Sauramps avait rejeté dès le départ la solution Furet du Nord et étaient en grève. Ils ont donc eu gain de cause.
Plusieurs questions se posent aujourd’hui : pourquoi cette marche arrière surprenante de la cour d’Appel ? Sachant que Odysseum est un échec qui a provoqué largement la chute de Sauramps et cela à cause de la gestion, de l’entêtement de ses dirigeants pour des raisons diverses dont politiques. Il n’y a pas de solution de secours apparemment à Odysseum, le grand centre commercial en banlieue de Montpellier, pour garder Sauramps dans un espace plus petit. A moins que. Quelles chances a Ametis de remporter la donne alors que Le Furet du Nord se dit stupéfait de cette décision ? Mais avant tout quel avenir pour Sauramps ? On verra bien quelle sera la décision le 13 juillet après la suspension de la décision du tribunal de Commerce. En espérant qu’au final ce soit avant tout les salariés et les librairies qui sortent gagnants de cet imbroglio curieux au scénario étonnant.
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