On connaissait le talent de Romain Sardou, fils de Michel, pour le roman historique. Passer au scénario de BD a été pour lui d’une logique évidente. Avec Maxence, Romain Sardou a donné vie à un enquêteur antique, dompteur de tigres et au passé mystérieux. Dans ce premier tome, Maxence va tenter de sauver l’empereur de Constantinople et sa femme d’une terrible machination destinée à les renverser.
Janvier 532, dans l’hippodrome de Constantinople, les Bleus et les Verts s’affrontent sur leurs chars. Leurs supporters envahissent les gradins quand un terrible accident empêchent les Verts de gagner la course. Bleus et Verts s’empoignent s’accusant mutuellement d’avoir truqué la course. Le pouvoir impérial est attaqué quand le porte-parole des Bleus, Tibulle, est assassiné. Désormais Maxence, à le demande de l’empereur et de son épouse dont il est proche, doit démêler les fils de ce qui ressemble de plus en plus à un complot doublé d’un coup d’état. Maxence découvre rapidement que l’un des chevaux du char vert a été empoisonné et que s’agite l’évêque de Constantinople en faveur du prétendant d’une autre dynastie. C’est l’impératrice qui truquera la donne en ordonnant que la révolte du peuple soit matée dans le sang.
Une histoire nerveuse, dont les éléments s’emboitent parfaitement dans un contexte à la fois politique et criminel. Maxence a ses secrets, de naissance et de relations avec la belle et cruelle impératrice sœur de sa propre épouse. Romain Sardou manie avec brio les intrigues cette fois byzantines et a donné vie à un héros sympathique. Le dessin de Carlos Rafael Duarte a un petit côté Marini avec un trait efficace et direct. On attend la suite du destin de Maxence.
Maxence, Tome 1, La sédition Nika, Le Lombard, 12 €
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