Un hasard que les dates de sortie de ces deux mangas coïncident et que leurs héros connus de tous aient des points en commun. Le père du Petit Prince, Antoine de Saint-Exupéry, et celui de la Joconde, Léonard de Vinci, ont tout deux eu une passion pour ces merveilleuse machines qui volent, les avions. Sain-Ex les a pilotés et est mort aux commandes d’un P-38. De Vinci en avait inventé, dessiné un qui aurait fort bien pu s’élancer vers les cieux. Mangas donc pour ces grands noms mythiques que l’on découvre ainsi sur un jour nouveau et très documenté.
Saint-Exupéry rentre dans la collection des grands noms de l’Histoire en manga. Un seul volume, c’est bien, qui va commencer avec sa naissance en 1900, son enfance, son premier vol en 1912 à Ambérieu. Le ciel, des étoiles, son petit frère qui meurt et un don très tôt pour l’écriture. Il aura un mentor, l’abbé Sudour et une cousine riche et libérée, Yvonne. Son rêve, piloter il va l’accomplir et rentre dans l’Armée de l’Air, se fiance, se crashe. Retour dans le civil où il conduit des camions mais sa cousine est étonnée par les qualités littéraires du roman L’Aviateur que Saint-Ex vient d’écrier. Il rentre chez Latécoère à Toulouse qui vient d’ouvrir des lignes aériennes pour le courrier vers le Maroc et l’Afrique. Ce sont les débuts de l’Aéropostale, Daurat son patron, Guillaumet. En 1927, à Cap Juby au sud Maroc il est chef d’escale et écrit Courrier Sud. La suite ce seront les Andes, le Petit Prince écrit pendant la guerre il y a 80 ans. Un très bon cahier documentaire illustré sur la vie de Sain-Ex boucle l’ouvrage signé par Osamu Hiramatsu au dessin et Tetsuya Kurosawa au scénario. Une bonne biographie très agréable mais un peu jeunot le visage de Saint-Ex, très manga, pendant une majeure partie du bouquin.
Les grands noms de l’Histoire en manga, Saint-Exupéry, Nobi Nobi, 7,90 €
Les Carnets de Léonard de Vinci, c’est aussi un récit complet avec sens de lecture européen. Des débuts dans l’atelier de Verrocchio, Florence au XVe siècle, Léonard a en charge l’atelier de peinture. Il est pointilleux, génial déjà. A 20 ans il a surpassé son maître bien que n’ayant jamais eu d’éducation scolaire. Il n’arrive pas à écrire correctement, ses lettres sont en miroir. Laurent de Médicis remarque dans l’atelier Boticelli et Léonard. Qui a mis au point une machine volante avec Zoroastre. Léonard de Vinci travaille lentement ce qui est préjudiciable à ses commandes. Il semblerait que Rome veuille des peintres pour une chapelle et un projet. Il n’a pas été choisi. Médicis le nomme ambassadeur des arts avec Milan. Il est aussi musicien et aimerait bien travailler à Milan. Il se propose comme ingénieur militaire, travailler sur des machines de guerre. Une leçon assez philosophique sur la peinture qui s’appuie sur les principales ouvres ou projet de Vinci, ses relations avec François Ier. Très didactique et une réalisation collective. Une collection dans laquelle on trouve aussi Dante, Homère ou le philosophe Kant.
Les Carnets de Léonard de Vinci, Soleil Manga, 8,50 €
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