Le meurtre de John Lennon, hormis le drame humain et la disparition d’un génie musical, a eu une conséquence d’une cruelle évidence. Jamais plus les Beatles ne pourraient se reformer et jouer ensemble. Pour une génération qui avait vécu au son des Beatles et gardait l’espoir de leur retour, l’acte de Chapman sonnait le glas définitif des quatre de Liverpool. Rodolphe qui est de cette génération a écrit son histoire de Chapman, mythomane, dépressif, parano et avec pour toute passion une fixation sur Lennon qu’il accusait de lui avoir finalement volé une gloire illusoire. Gaël Séjourné est au dessin de cette lente descente aux enfers publiée dans la collection les grands assassins de l’Histoire.
Il revient à New-York Mark Chapman, complètement azimuté et agressif. Il aurait pu être Lennon, un Beatles peut-être. C’est ce dont il s’est persuadé. Il va errer devant l’immeuble où habite Lennon. Il rencontre une prostituée à qui il avoue être marié. Il s’imagine romancier à succès qui dénigre Lennon sur un plateau TV. Il lit Salinger, se balade dans Central Park. Il pense aux paroles de Magical mystery tour. Il rencontre Lennon une première fois. La suivante sera la dernière.
Finalement Chapman était un cinglé pris au piège d’un cerveau malade. Rodolphe ouvre des pistes sur ses motifs. Chapman savait-il lui-même pourquoi il a tiré sur Lennon ? La volonté de tuer était évidente. Le résultat est là. Pour le reste on est dans un monde qui n’appartient qu’à Chapman. Gaël Séjourné assure un dessin carré sur le sujet.
J’ai tué John Lennon, Vents d’Ouest, 14,50 €
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