On connaît tous son nom mais moins son histoire. Pierrot le fou reste une figure emblématique du gangstérisme des années quarante. Malgré son appartenance à la Gestapo française et à la carlingue de Lafont qui chasse résistants et juifs, les font disparaître ou les livrent tout en s’en mettant plein les poches il s’en tirera provisoirement à la Libération en changeant de camp mais, le naturel revenant au galop, finira enterré, mort de ses blessures après un hold-up, par ses complices du gang des tractions avant. Pierre Loutrel surnommé Pierrot le fou était une ordure, un tueur complexé. Un parcours cependant d’exception pour Pierrot le Fou, exemple malsain d’une époque pourrie que racontent dans À la vie, à la mort Rodolphe et Gaël Séjourné au dessin sur des couleurs de Jean Verney. Un vrai méchant le Pierrot sans circonstances atténuantes.
Un premier tome un peu enchevêtré dans le déroulé qui mélange les époques et les retours en arrière. Un choix de Rodolphe dans la narration pour éviter la banalité d’un récit chronologique sûrement. Le dessin est bien marqué, colle au réalisme précis d’une série pareille. Un peu rapide les enchaînements avec ce qui s’est passé à Toulouse en 44 alors qu’on n’a pas encore évoqué la Gestapo française. L’ennemi public numéro 1 a des albums devant lui. Rodolphe a écrit en 2005.
À la vie à la mort, T1 Pierrot le fou, Soleil, 15,50 €
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