Agriculture intensive, pesticide mais avant tout des hommes et des femmes qui sont à l’origine des produits sur nos tables, métier dur et ingrat, Les Seigneurs de la terre, une nouvelle série chez Glénat aborde de front ces sujets. Un jeune avocat brillant et fils d’un important agriculteur veut reprendre l’exploitation familiale. une idée pas géniale pour son père. Fabien Rodhain et Luca Malisan se sont lancés dans la transcription sans concession des problèmes actuels de l’agriculture en particulier sur le plan sanitaire.
Il a perdu sa mère enfant, Florian. Devenu avocat à Lyon il est demandé pour des affaires de plus en plus importantes et devient une star de son cabinet. Son père est un puissant agriculteur de Rhône-Alpes et lui propose de l’accompagner au Paraguay pour un congrès. Florian va vite comprendre que des entreprises peu regardantes expulsent les petits agriculteurs, reprennent leur terres polluées par des pesticides. A son retour Florian décide qu’il va reprendre l’entreprise familiale ce qui rend furieuse sa future épouse et son propre père.
Agriculture écologique, le mot est lâché au moment où comme en Bretagne les pesticides sont mis en cause dans nombreuses affaires de pollutions agricoles. A forcer les agriculteurs à trop produire, à passer sous les fourches caudines de la grande distribution, le scénario des Seigneurs de la terre a tout son poids. Florian sera le chevalier blanc de l’agriculture biologique mais à quel prix. Fabien Rodhain dont c’est le premier scénario est un spécialiste du sujet. Sa BD avec, il le faut, une part romantique pose les vrais problèmes de fond et permet de redécouvrir un monde sur lequel on a des idées fausses ou dépassées. Luca Malisan qui a travaillé avec Andréa Mutti a un dessin qui fait penser à celui de Vallès, autre histoire agricole à base d’orge.
Les Seigneurs de la terre, Tome 1, L’Appel de Cérès, Glénat, 13,90 €
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