Après après avoir largement et remarquablement adapté Jean Teulé, Richard Guérineau qui était à AcadéNîmes dernièrement a signé Seul le silence d’après Ellory. Polar noir dont il nous a parlé mais aussi de ses projets, historiques avec Alain Ayroles, L’Ombre de lumière, et un western en préparation. Guérineau est un auteur attachant, doué et très ouvert. Propos recueillis par Jean-Laurent TRUC
Richard Guérineau, comment as-tu eu l’idée d’adapter Ellory ?
Au départ c’est une proposition de l’éditeur. Il y avait un Minier aussi mais je n’avais jamais lu Ellory et j’ai aimé l’ambiance. J’avais envie de faire du polar. L’Amérique des années 40, la guerre en toile de fond, un serial killer sur 30 ans, ce sont toutes ces raisons qui m’ont tentées.
Tu as travaillé de façon traditionnelle ?
Noir et blanc à la main et couleurs numériques. Un mélange. Entre temps j’ai fait Croke Parkà Dublin chez Delcourt. J’avais enchaîné Henriquet, Charly 9, Entrez dans la danse de Teulé.
Pourquoi cette fidélité au regretté Jean Teulé ?
Quand j’ai fait Charly 9, Jean était très content, j’avais pris beaucoup de liberté. Dans la foulée j’ai fait Henriquet, j’avais envie de continuer dans le thème mais j’ai eu quelques problèmes avec l’éditeur. Puis Jean est arrivé avec un roman qu’il me voyait bien adapter. J’ai lu Entrez dans la danse et je l’ai fait. Il m’a laissé une paix royale.
Tout ses romans ont parus en BD depuis Le Montespan par Bertrand.
L’écriture de Jean est très visuelle. Il y a de l’image. On a le choix quand on adapte de reprendre l’image ou de tricher un peu vers autre chose. On échangeait à la fin un peu sur les dialogues
Après ce polar pur et dur, tu vas vers quoi ?
J’ai fait pas mal d’histoires courtes, format que j’aime bien. Pas d’album pour l’instant mais j’ai signé pas mal d’histoires pour Métal Hurlant. Je participe à un collectif chez Philéas après Le Crime parfait. Le prochain thème sera l’alibi polar. Après je viens de terminer le premier tome d’une trilogie d’Alain Ayroles qui sortira en septembre chez Delcourt, L’Ombre des lumières. Aventures historiques au XVIIIe siècle, une part de comédie, truculent. Encore une autre façon de travailler, il est très pointilleux Ayroles. On s’est apprivoisé et je travaille aussi sur une adaptation lourde que l’on m’a proposée, très connu, un western. Mais je n’en dit pas plus.
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