Frankenstein à la sauce robot d’acier, des fantômes qui n’aiment pas qu’on les prennent pour des prunes, une demi-vampire et un détective qui pourrait bien se balancer au bout d’une corde, Malcolm et Max pour le deuxième tome de leurs aventures ont tiré le gros lot. On se souvient que c’est une série allemande de Peter Mennigen et Ingo Römling. Un dessin au trait strict, accentué, avec un bon relief pour un fantastique policier très british fin XIXe. Malcolm Max est un beau brun qui se la joue tranquille un brin paumé, chasseur de vampires, paradoxe, car l’associé, la non moins charmante, Charisma, a de grandes dents pointues si besoin. Un duo qui pourtant aurait tort de croire que c’est gagné d’avance.
Malcolm est à la Tour de Londres pour meurtre. Et en profite pour donner des consultations mais les jeunes Miranda et Emmeline le retrouvent et lui annonce que Charisma a disparu. Seule solution pour la retrouver, s’évader. Charisma risque bien de laisser son cerveau entre les mains de l’habile mais cinglé d’un Frankenstein en herbe, Leech, qui a réussi à greffer des neurones dans des robots d’acier. Son patron le professeur Shacklock est-il au courant ? Max s’échappe de justesse. Charisma va-t-elle se faire trépaner ? Où est-ce qu’un rebondissement imprévu va la sauver, provisoirement ?
Une intrigue bien tortueuse, bien ficelée, dans un cadre où un certain Holmes est évoqué, très steam-punk avec des découvertes industrielles plus ou moins réjouissantes, et une brochette de fantômettes assassinées qui ont passé un deal avec Malcolm incapable de le tenir. Réjouissant mais ça ce sera pour le prochain chapitre de ce nouveau courant de la BD germanique.
Malcolm Max, Tome 2, Résurrection, Delcourt, 16,50 €
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