Un monde aseptisé, où tout ce qui peut subsister d’avant doit être détruit mais dans lequel il peut aussi il y a voir une résistance. Dans La Tomate c’est le procès d’une femme que raconte Anne-Laure Reboul et Régis Penet au dessin qui a également collaboré au scénario. Anne Bréjinski a osé faire pousser un plan de tomates, un crime, dans une société hiérarchisée où tout est régi par des multinationales. On a froid dans le dos car le tour de force des auteurs est d’avoir rendu parfaitement crédible ce monde que l’on comparera trop facilement à celui de 1984 avec en toile de fond les perturbations climatiques, les accidents divers et variés qui détruisent chaque jour un peu plus une planète qui se meurt.
On fait les enfants sur commande et avec autorisation. On ne les porte pas, on les récupère. Accompagnements cérébraux, contrôler la pensée, mais n’y-a-t-il pas des résistants parmi les nantis du première et second cercle et les futurs révoltés du troisième ? Anne va aller au bout face à ceux qui ont banni les temps barbares de la famine, de la mal bouffe, des guerres. Anne va être le bouc émissaire, la révoltée consciente. Tout est sous contrôle de sociétés hyper puissantes et sans pitié, fascisantes en fait. Beaucoup de clarté dans le découpage, les textes, la mise en page et le dessin. Un album impressionnant et angoissant.
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Du vécu un peu amélioré mais qui sur le fond est passionnant et remarquable. Comment…
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