C’est le premier roman graphique de Benjamin Read et Chris Wildgoose. Des noms peu communs et une réussite. Porcelaine raconte comment une petite orpheline facétieuse est adoptée par une sorte de Gepetto qui va tout faire pour qu’elle soit heureuse mais sa curiosité l’emportera.
Gamine pénètre dans une riche propriété sur ordre de Belle qui dirige par la violence une bande de jeunes cambrioleurs. Gamine se fait prendre par le propriétaire, un géant débonnaire entouré d’automates en porcelaine. Il adopte Gamine avec une condition, ne jamais pénétrer dans une pièce secrète de son laboratoire. Alchimiste, il a su donner vie à ses automates grâce à des symboles runiques mystérieux qu’il peint sur eux. La petite fille retrouve le bonheur avec l’affection que lui porte son père adoptif qui lui fait des amis en porcelaine. Elle ouvrira bien sûr la porte interdite et déclenche un processus infernal auquel elle ne s’attendait pas et qui va changer sa vie.
Un petit côté Barbe Bleue mais en plus sympa, ce conte est avant tout un hymne à la gentillesse et au bonheur qu’un simple caprice peut remettre en cause. Il y a une part de fantastique dans ces automates que fabrique le vieil homme et de poésie. Et même une pointe de Frankenstein ou de Stephen King à découvrir. Trois tomes sont prévus pour connaître le destin au fil des ans de Gamine. Le dessin est élancé, subtil, fin et expressif.
Porcelaine, Tome 1, Gamine, Delcourt, 16,50 €
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