Ils reprennent du service, avec fougue et humour. Jazz Maynard flanqué de Théo qui le colle comme une moule au rocher s’offre un petit voyage professionnel en Islande. On ne se débarrasse pas facilement de ses mauvaises habitudes surtout quand on est un cambrioleur de haut niveau. Une balade mouvementée qui va permettre aussi d’en savoir plus sur Jazz, des secrets livrés toujours avec autant de talent par Raule au scénario et Roger Ibáñez au dessin.
Il ne fait pas chaud à Reykjavík quand Jazz et Théo y débarquent. Jazz doit voler l’œil sacré trouvé dans une momie iranienne. On dit que l’œil aurait des pouvoirs politiques. Il va falloir apprendre à Théo de se calmer ce qui va être difficile et risque de mettre Jazz en danger. Car il y a du monde sur les traces de cet œil magique. En prime l’Islande connaît une montée en puissance de l’extrême droite dont des Vikings qui sont partisans du nettoyage par le vide des immigrés en les balançant depuis un hélicoptère en vol. Jazz va retrouver aussi celui qui l’a formé quand il était jeune à devenir le roi des cambrioleurs. Au total, il n’est pas sorti de l’auberge le Catalan.
Un plaisir ces retrouvailles avec Jazz Maynard pour cet épisode baptisé Blood, Jazz and tears, petit clin d’œil au groupe rock des années soixante-dix. Il y a chez Maynard une sorte de désinvolture poétique qui en fait un héros charmeur et efficace, mystérieux aussi capable de se mettre très sérieusement en colère et pour qui l’amitié passe en premier. Le duo qu’il forme avec Théo en est à la fois l’exemple mais aussi un ressort scénaristique qui donne bon nombre de possibilités à Raule. Une écriture bien ficelée, concise, efficace et inventive sur un dessin d’exception, réaliste, expressif qui est la seconde clé du succès de la série.
Jazz Maynard, Tome 5, Blood, Jazz and tears, Dargaud, 13,99 €
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