Il vient de sortir Alexandrin chez Futuropolis au charme majeur signé au dessin par Kokor. Pascal Rabaté est un auteur rare qui avait eu en son temps, après l’écrasant Ibicus, des états d’âme au point d’envisager de ne plus faire de BD. Il avait changé d’avis heureusement. On a toujours aimé ce que fait Rabaté après un rencontre lointaine à Montpellier. Voici une chronique de l’époque sur ces fameux Petits ruisseaux.
Futuropolis est une bonne maison, d’éditions s’entend. Et depuis sa création malgré quelques avatars au fil des ans. Aujourd’hui on y trouve du talent, beaucoup, des idées encore plus et des albums, moins qu’ailleurs, mais de quelle qualité. Prenez le dernier Rabaté, auteur du fabuleux Ibicus. Il avait voulu faire un break avec la BD et il revient avec un album écrasant. Une histoire de vieux qui retrouvent leur jeunesse, un album d’espoir et d’humour, d’amour.
Rabaté vous raconte une fin de vie, celle d’Émile dont le copain Edmond a eu la mauvaise idée de mourir en lui léguant sa collection de nus. Alors Émile a des idées et part sur la route à la recherche de ses souvenirs avec si possible une rencontre amoureuse à la clé. Il tombera sur des hippies gentils et enfin trouvera le bonheur pour ne pas avoir accepté que sa vieillesse soit une montagne infranchissable, une fin. Pascal Rabaté a arrondit son trait, fait sourire ses personnages. Son Émile est un poème à lui tout seul. Les Petits ruisseaux sont un merveilleux hymne à la joie, un incontournable de l’année, pudique et sensuel à la fois.
Les Petits ruisseaux, Futuropolis, 15,90 €
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