Une nouvelle histoire qui se passe pendant la guerre de 14, celle d’un sculpteur pour lequel un chien va se prendre d’affection dans les tranchées. Mais dans Monument Amour, ce n’est pas aussi simple. Qui est vraiment Camille qui va s’en tirer de justesse qui semble poursuivi par la haine de ses beaux-parents ? En plus il semble savoir s’y prendre avec les chiens et l’armée en a besoin pour le front. C’est plus qu’une histoire de guerre qu’a écrite Didier Quella-Guyot (Facteur pour femmes, un excellent titre) et dessiné par Arnaud Floc’h. On sent que Camille détient un secret terrible qu’il n’a pu expier dans la boue de Verdun. Une intrigue à la fois psychologique et sentimentale bien menée.
Camille est enfoui sous la terre par le souffle d’un obus et blessé. On est en 1918, un chien venu de nulle part le veille et le suit quand on l’emmène se faire soigner. Camille ne connait pas ce chien qui pourtant reste près de lui malgré les réticences des médecins. Il l’appelle Bounty et accepte de sculpter une statue pour le parc de l’hôpital. C’était son métier avant la guerre à Nantes mais il a été acteur ou témoin d’un drame qui a frappé sa femme. Il lui faut un modèle mais il lui fait peur. Contacté par un officier Camille accepte de devenir maître-chien bien que la guerre se termine. Il décide de partir avec les chiens blessés au combat et rentre chez lui. Mais son passé va le rejoindre.
Un parcours atypique, un homme hanté par un mystère, une violence contenue qui ne demande qu’à exploser, le scénario tient la route et progresse peu à peu en laissant filtrer les indices. On sent bien qu’il va y avoir un coup de théâtre et que les chiens joueront un rôle. Il est une sorte d’artiste maudit Camille et se retrouver civil est une épreuve plus qu’une délivrance. On attend la suite pour savoir son destin et celui des chiens qui eux lui font confiance. Prenant.
Monument Amour, T1 Chiens de guerre, Grand Angle, 13,90 €
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