On se réjouit très sincèrement et amicalement que ce soit Julie Birmant qui soit la lauréate du Prix René Goscinny 2024 du meilleur scénario pour son dernier album, Avant Gala, tome 1 de Dalí, dessiné par le tout autant talentueux Clément Oubrerie. Simon Boileau obtient le prix du jeune scénariste. Un beau doublé mérité pour Dargaud.
On se souvient qu’à Figueras, fin des années 1910, excentrique et rêveur, le jeune Salvador inquiète son père, qui craint qu’il ne soit déficient. Le jeune homme passe des heures au Prado en extase devant les toiles des grands maîtres de la peinture, qu’il analyse avec une intelligence prodigieuse. Mais il rencontre aussi quelques camarades qui vont le sortir de sa solitude et lui faire prendre conscience de son génie. Avec eux, puis avec les surréalistes qu’il rencontre en arrivant à Paris, Dalí va peu à peu laisser libre cours à ses névroses dévorantes et à son ambition sans limites.
Née en 1974, Julie Birmant est diplômée de l’Institut national supérieur des arts du spectacle de Bruxelles. Elle publie Drôles de femmes, avec Catherine Meurisse, en 2010. Depuis une douzaine d’années, elle collabore avec Clément Oubrerie. Après la jeunesse de Picasso (Pablo) et la vie d’Isadora Duncan (Isadora), mais aussi les aventures de fiction de Renée Stone, le duo entame en 2023 une trilogie sur Salvador Dalí.
Simon Boileau, lauréat du Prix René Goscinny – Jeune scénariste, pour son premier album, La Ride, dessiné par Florent Pierre
Un très bon album que l’on avait aimé. La Ride – à prononcer « raïde », bien sûr ! -, c’est une virée à vélo. Mais surtout, c’est le meilleur moyen que Simon et Florent ont trouvé pour tromper la routine parisienne. Les deux ont bien besoin de changer d’air. C’est décidé, ils partiront ensemble à l’aventure. Pas besoin de vol long-courrier ni de visa : les compères embarquent pour un périple entre Paris et la Bourgogne, en cinq jours, à la seule force du mollet. Une échappée belle en forme de buddy-movie sur les petites départementales de France, où on se perd pour mieux se retrouver. Parce que comme l’a écrit un autre voyageur, et non des moindres : « On ne fait pas un voyage, c’est le voyage qui nous fait » (Nicolas Bouvier).
Simon Boileau est né en 1990. Après des études de graphisme, il s’oriente vers la conception-rédaction. Il est l’un des fondateurs d’un collectif d’artistes, Château, en compagnie de copains rencontrés dans son école d’art.
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