Le comité de sélection du prix Comics ACBD 2021 de la critique s’est réuni afin d’établir la liste des 5 titres qui seront soumis aux votes des membres de l’ACBD pour cette troisième édition. Voici ces titres.
Et le communiqué de l’ACBD :
Coda Omnibus, scénarisé par Simon Spurrier, dessin et couleurs par Matias Bergara. Traduction par Philippe Touboul (Glénat) Flanqué d’une rétive licorne mutante, un barde anti-héros, unijambiste rabelaisien, est en quête de son étrange épouse.
À rebours d’une énième resucée du récit de Fantasy à la J.R.R. Tolkien, le scénariste britannique Simon Spurrier (Judge Dredd, X-Men) réussit à revisiter avec brio les codes du genre, via la transtextualité, la distanciation ou la parodie. Le dessin virtuose et lyrique de son partenaire sur le marché américain, l’Uruguayen Matías Bergara, enchante littéralement.
Goodnight Paradise, scénarisé par Joshua Dysart, dessiné par Alberto Ponticelli, mis en couleur par Giulia Brusco. Traduction par Laurence Belingard (Panini Comics) La chronique sociale est un genre peu prisé des comic-books issus des grands éditeurs américains. Le scénariste Joshua Dysart, plus connu alors pour ses récits de super-héros, nous plonge derrière la carte postale de Venice Beach, dans le monde des sans-abris rejetés par le rêve américain. Le dessinateur italien Alberto Ponticelli apporte une patine sale mais lumineuse qui autorise de parler autant de violences sociales que d’espoirs perdus.
Pulp, scénarisé par Ed Brubaker, dessiné par Sean Phillips, mis en couleur par Jacob Phillips. Traduction par Doug Headline (Delcourt) Le duo Ed Brubaker/Sean Phillips livre depuis de nombreuses années d’excellentes séries polar noir. Ici, ils se livrent à un exercice bien plus contraint qui renforce leurs qualités respectives et communes. Ils rendent hommage au genre Pulp, aux années 30 autant qu’aux grandes figures du western de la fin du 19e siècle. Dans un format de récit plus court, ils ne gardent que la substantifique moelle de ce genre populaire ici dans ses lettres de noblesse.
Shanghai Red, scénarisé par Christopher Sebela, dessin et mise en couleur par Joshua Hixson. Traduction Maxime Le Dain (Hi Comics) « La vengeance est un plat qui se mange froid », telle est la devise de Molly Wolfram, alias Jack enrôlée de force sur un bateau après avoir été kidnappée et droguée et qui n’aura de cesse de fomenter sa vengeance.
Sur fond de récit historique du milieu du 18ème siècle, un scénario dynamique, bien ficelé, servi par un découpage efficace avec un suspense mené de bout en bout. Avec de l’action, de l’intrigue, un dessin réaliste rehaussé par des couleurs de bon aloi, voilà un cocktail fort réussi.
Wonder Woman : Dead Earth, scénario et dessin par Daniel Warren Johnson, mise en couleur Michael Spicer. Traduction Thomas Davier (Urban Comics) Wonder Woman se réveille cent ans dans le futur, sur une Terre ravagée qu’elle doit dorénavant redécouvrir. Daniel Warren Johnson propose un récit extrêmement dynamique, sans concession, qui redéfinit en profondeur l’univers du personnage. Un album passionnant et graphiquement très réussi.
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