Prix

Posy Simmonds élue Grand Prix d’Angoulême 2024

Finalement et on le regrette un peu, on ne s’était pas trompé sur qui serait Grand Prix d’Angoulême 2024. C’est donc Posy Simmonds (primée à Blois en 2020 et qui succède ainsi à Riad Sattouf récompensé l’année dernière) annoncée en ouverture du Festival et pas Catherine Meurisse pourtant déjà nominée dans le trio de tête depuis 2020 plus 2021, 22 et bien sûr 23. On ne lui a pas rendu justice et cela flirte avec le ridicule. Bon on a évité le pourtant très talentueux Daniel Clowes contre lequel on n’a rien (nominé en 2017 à Angoulême pour Patience, auteur de Monica), dont l’œuvre n’est pas grand public mais, tous les espoirs lui sont permis pour le meilleur album car Monica est dans la liste de la sélection officielle.

C’est vrai que Posy Simmonds, née en 1945 dans le Berkshire, est un cas à part avec Gemma Bovery, dessin, scénario, du charme et de la finesse, de l’émotion, de la tendresse, un coup de crayon séduisant, tout à elle. Elle mérite pleinement ce prix et offre en plus une BD qui touche tous les publics. A 78 ans, elle est la cinquième femme Grand Prix (ce qui est peu, allez Catherine l’année prochaine). La créatrice de Tamara Drewe à l’humour facétieux mérite bien sûr ce Grand Prix. Elle s’expose à Paris à la BPI du Centre Pompidou à Paris. Paris où elle fera ses études en 1962 pendant un an, puis diplômée de la Central School of Art & Design de Londres et devient dessinatrice de presse pour The Guardian. En 1999, Gemma Bovery, son premier magnum opus, lui vaut la notoriété internationale inspirée et détournée d’Emma Bovary de Flaubert. Dix ans plus tard ce sera Tamara Drewe. Elle s’est dit surprise d’avoir remporté ce Grand Prix. True Love enfin est la base de son expo à Pompidou après celles de Claire Bretécher, Catherine Meurisse, André Franquin, Riad Sattouf, Chris Ware. Une grande rétrospective intitulée « Dessiner la littérature » jusqu’au 1er avril 2024. Membre de l’ordre de l’Empire britannique, couronnée en 2022 par le Grand Prix Rodolphe-Töpffer, elle vit et travaille à Londres.

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